progrès l'endoscopie digestive

Les progrès de l'endoscopie digestive

L'endoscopie digestive permet aujourd'hui de traiter des perforations ou des fistules intestinales, mais aussi certaines tumeurs rectocoliques ou oesophagiennes.

« Les techniques d'endoscopie digestive connaissent une évolution rapide », annonce le Pr Pierre Michel, CHU de Rouen. Ces avancées se produisent dans deux directions. « D'une part, l'endoscopie digestive permet des interventions plus agressives pour le traitement des perforations ou des fistules intestinales, des nécroses pancréatiques ou, de manière encore expérimentale, pour l'ablation de la vésicule biliaire (cholecystectomie) », précise Pierre Michel. Ces interventions endoscopiques offrent l'intérêt d'opérer le patient sans ouvrir la paroi abdominale, en introduisant l'endoscope, muni de l'instrument chirurgical, à travers l'estomac ou le rectum, notamment.

L'endoscopie digestive permet aussi d'éviter le traitement chirurgical de certaines tumeurs rectocoliques et oesophagiennes. « La mucosectomie endoscopique permet d'effectuer la dissection de la lésion tumorale à l'aide de petits bistouris que l'on fait passer à travers le canal endoscopique », explique le Pr Stanislas Chaussade, hôpital Cochin, Paris. Cette technique reste réservée à certaines tumeurs : les lésions précancéreuses et les cancers superficiels, surtout intramuqueux. Les sites privilégiés sont l'estomac et le rectum.

A terme, quelque 400 à 500 patients par an pourraient en bénéficier en France. « Ces interventions endoscopiques demandent cependant à être réalisées dans des centres experts. Il en existe une vingtaine en France », précise le Pr Stanislas Chaussade. «  Chez les patients pris en charge dans ces centres, le taux de complications - notamment le risque de perforation - devient quasi-nul. » Face aux progrès de l'endoscopie, le développement de la vidéocapsule stagne un peu. L'endoscopie digestive évite dans certains cas le traitement chirurgical.