cancer colorectal chercheur

Chercheur du mois - Avril 2010 - Dre Erin Kennedy

Plusieurs types de professionnels de la santé (chirurgiens, oncologues, radiologistes et autres) peuvent participer au diagnostic du cancer. Lorsque le cancer est diagnostiqué, et que les divers tests sont effectués pour déterminer le type et le stade du cancer, une excellente communication entre les médecins participant est essentielle afin que le patient reçoive les meilleurs soins possible.

Chaque année, plus de 6 000 Canadiens reçoivent un diagnostic de cancer du rectum. Un des tests utilisés pour déterminer le stade du cancer du rectum est l’imagerie par résonance magnétique (IRM), qui permet aux médecins de voir une image de la tumeur. La stadification de la tumeur est basée sur les différentes mesures et critères permettant aux médecins de déterminer le type de traitement devant être recommandé à un patient. Selon le stade, il existe des variations dans le traitement alors la stadification doit être précise.

Malgré les différentes options de traitement, les rapports d’IRM pour le cancer du rectum ne sont pas normalisés et les critères inclus dans les rapports peuvent varier dépendamment du médecin qui fait le test. Étant donné que plusieurs décisions concernant le traitement sont basées sur les résultats de l’IRM, il est important que ces résultats soient rapportés et communiqués de façon efficace à tous les médecins concernés afin que le meilleur traitement soit sélectionné pour tous les patients.

Par l’intermédiaire d’un partenariat de recherche avec Action Cancer Ontario, la Société canadienne du cancer en Ontario finance une équipe de chercheurs dirigée par la Dre Erin Kennedy, chirurgienne au Toronto General Hospital, pour étudier le développement et la mise en œuvre d’un rapport sommaire normalisé d’IRM pour le cancer du rectum en Ontario. Ce type de rapport permettra de s’assurer que tous les radiologistes et chirurgiens intervenant dans le processus de diagnostic et de traitement du cancer du rectum auront accès à la même information complète nécessaire, ce qui améliorera les soins du patient et l’évolution de l’état de santé.

La Dre Kennedy travaille avec des médecins spécialistes, y compris des pathologistes, des radiologistes et des chirurgiens, pour déterminer l’information la plus importante dont les médecins ont besoin pour décider des plans de traitement des patients et qui doit être incluse dans un rapport normalisé. Elle travaillera aussi avec les professionnels de la santé pour identifier les obstacles potentiels à la mise en œuvre et à l’utilisation continue du rapport normalisé, comme un manque de technologie ou de ressources, et pour déterminer comment surmonter ces obstacles.

Le nouveau système normalisé fera l’objet d’un projet pilote dans quatre hôpitaux en Ontario pour déterminer la faisabilité de mettre en œuvre et de maintenir l’utilisation des rapports dans le monde réel.

« Le soin optimal des patients dépend de la qualité du rapport d’IRM et d’une communication claire de ce rapport aux médecins traitants », dit la Dre Kennedy. « Un rapport d’IRM normalisé, qui n’est pas actuellement utilisé en Amérique du Nord, peut améliorer la qualité des rapports et surtout, la communication entre les médecins, menant à l’amélioration des soins du patient et de l’évolution de l’état de santé pour les personnes ayant un cancer du rectum en Ontario. »

Ce projet est un partenariat avec Action Cancer Ontario.