cancer rectum

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Le cancer du rectum est une tumeur cancéreuse maligne qui se développe dans la cavité rectale (dernière partie du tube digestif).

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samedi 20 avril 2024
Le cancer du rectum

Présentation


Le cancer du rectum est une tumeur cancéreuse maligne qui se développe dans la cavité rectale (dernière partie du tube digestif).
Bien que siégeant dans une cavité facilement accessible, le cancer du rectum n’est souvent découvert qu’à un stade avancé.

On parle parfois de cancer colorectal pour dire que le cancer touche soit le côlon, soit le rectum, soit les deux.

En France, les cancers colorectaux représentent 15% de l’ensemble des cancers, que ce soit chez l’homme ou chez la femme.

Les cancers colorectaux sont les plus fréquents avec le cancer du poumon chez l’homme et le cancer du sein chez la femme.
Actuellement, 38000 nouveaux cancers colorectaux sont diagnostiqués chaque année. Près de la moitié d’entre eux sont des cancers du rectum.

Un cancer est une maladie de la cellule. La cellule est l’unité de base de la vie, toutes ont un rôle précis.

Une cellule cancéreuse est une cellule qui s’est modifiée. Habituellement, ces modifications sont réparées par l’organisme. Cependant, lorsque la cellule devient cancéreuse, elle perd ses capacités de réparation. Elle se met alors à se multiplier dans un organe ou tissu du corps humain, ce qui finit par former une masse qu’on appelle tumeur maligne.

La paroi du rectum est tapissée de glandes (c’est une muqueuse glandulaire). C’est à partir de ces glandes que se développent les cancers du rectum. On parle alors de cancer glandulaire ou d’adénocarcinome.
L’adénocarcinome (tumeur maligne) du rectum est plus fréquent chez l’homme que chez la femme.

Généralement, un cancer du rectum commence par une tumeur bénigne appelée polype. Ce polype précurseur du cancer est un adénome. Parfois, avec le temps, les petits adénomes grossissent. Leurs cellules se modifient et deviennent cancéreuses. Puis elles se multiplient de manière incontrôlée et finissent par former une tumeur maligne.

Lorsqu’un adénome se transforme en tumeur maligne, c’est souvent sans signe visible.

Les facteurs de risque sont la rectocolite hémorragique (même après colectomie), les adénomes simples
.

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Les causes ou les facteurs de risques du cancer du rectum


Causes ou facteurs de risques :

  • L’âge : rare avant 50 ans, les cancers colorectaux sont assez fréquents vers 65 ans.

  • L’hérédité : le ris que d’avoir un cancer colorectal est plus élevé si un proche a (eu) un cancer colorectal. Le risque est d’autant plus fort qu’il y a plus de gens atteints dans la famille, que ce(s) cas sont proche(s) (père, mère, frère, sœur), et que ce(s) cas sont jeunes.
     
  •  Polypose recto-colique familiale

  • Syndrome de Lynch 

  •  Les maladies inflammatoires chroniques du côlon, notamment la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.

  • Le mode de vie joue aussi un rôle important. Les facteurs considérés comme les plus importants sont : les critères diététiques, l’obésité, l’alcoolisme, le tabagisme, la vie sédentaire.
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Symptômes

Quels sont les symptômes du cancer du rectum ?

Les principaux symptômes d’un cancer du rectum sont :

  • Les hémorragies de sang rouge (méléna) par l’anus

  • Les obstructions (diminution ou absence de passage des selles) 

  • Les troubles persistants du transit intestinal : comme une constipation soudaine ou qui s’aggrave, une diarrhée qui se prolonge ou une alternance des deux 

  • Des glaires émises par l’anus
     
  • Des douleurs liées à des crampes intestinales fréquentes ou constantes causées par des gaz intestinaux (ces symptômes sont présents chez environ 2/3 des malades) 

  • Anémie due à des saignements de faibles quantités mais continus et non visibles

  • Fièvre et altération de l’état général 

  • Perte de poids sans raison apparente
     
  • Fatigue prolongée D’autres signes peuvent orienter le médecin vers le petit bassin

  • Difficulté pour uriner (dysurie) chez l’homme

  • Tiraillements pelviens faisant évoquer une pathologie gynécologique chez la femme

Attention : Ces symptômes ne sont pas systématiquement synonymes de cancer du rectum. Ils peuvent correspondre à d’autres maladies bénignes : un polype non cancéreux du rectum peut être responsable d’une fatigue, des hémorroïdes peuvent entraîner des saignements.

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Examens et analyses
  1. Le toucher rectal (TR) permet parfois de mettre en évidence une tumeur au niveau du rectum. Il permet de palper le cancer sous forme d’un bourrelet saillant, induré, limitant un cratère ou bien sous forme d’une masse arrondie, irrégulière, granuleuse, indurée et friable. Le saignement au contact du doigt est évocateur. 

  2. La sigmoïdoscopie (visualisation à l'aide d'une fibre optique rigide de la partie sigmoïdienne du côlon) permet de visualiser la tumeur dans environ un tiers des cas.

  3. La rectoscopie confirme le diagnostic et permet de pratiquer des biopsies simples et indolores.

  4. Le lavement baryté en double contraste permet de voir la lésion et surtout de rechercher une autre localisation colique.

  5. La coloscopie (visualisation de l’intérieur du côlon à l’aide d’une fibre optique souple) est l’exploration la plus sensible et la plus spécifique. Elle est préférable si elle est possible. D’autre part, la coloscopie autorise une biopsie de la tumeur et l’ablation d’éventuels polypes.

  6. L’échographie est utilisée maintenant de plus en plus souvent : elle permet, avant une intervention chirurgicale, de poser le stade d’un cancer du rectum, et détecter les éventuels métastases.

  7. La tomodensitométrie (scanner) permet également de détecter les métastases.

  8. La prise de sang. La grande majorité des tumeurs sont le fruit d’une transformation maligne de polypes bénins de type adénomateux (de structure bénigne semblable à celle d’une glande). Certains patients ont une quantité importante d’antigène carcinoembryonnaire (marqueur tumoral) dans le sang. D’autres ne présentent pas cette caractéristique peu utile au diagnostic. Néanmoins, le dosage de cet antigène permet de suivre l’évolution de la maladie et parfois de détecter une récidive précoce.
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Bilan de l'extension du cancer

Dés que le diagnostic du cancer du rectum est posé, le médecin doit faire le bilan de l’extension du cancer.

  • Locale : par rapport à la marge de l’anus

  • Régionale : uretère, prostate, vessie (urographie intraveineuse, cystoscopie, tomodensitométrie abdomino-pelvienne)

  • Générale (métastases) : foie (échographie), péritoine, poumons (radiographie), ganglion de Troisier (creux sus-claviculaire gauche)
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Evolution de la maladie

Les complications du cancer du rectum sont rarement révélatrices : occlusion intestinale basse, péritonite par perforation colique en amont…


Ne pas confondre avec…

  • Bien que le cancer soit l’affection rectale la plus fréquente, toutes les lésions rectales indurées ou ulcéreuses ne sont pas cancéreuses :

      •  L’endométriose rectale chez la femme

      • Le rétrécissement inflammatoire de la maladie de Nicolas Favre (lymphogranulomatoses vénériennes (LGV). Cette infection sexuellement transmissible se manifeste dans la communauté homosexuelle sous forme d'anorectites nécessitant un traitement immédiat).

      • L’ulcère simple du rectum

      • Les rectites (microbiennes, parasitaires, Crohn, rectocolite hémorragique)…
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Les différents traitements


Traitement

  • La radiothérapie : est un traitement qui consiste à utiliser des rayons pour détruire les cellules cancéreuses situées dans le rectum ou dans les ganglions.

  • La chimiothérapie est un traitement qui consiste à utiliser des médicaments contre les cellules cancéreuses (par injection intraveineuse). La chimiothérapie agit sur toutes les cellules cancéreuses, même sur celles qui n’ont pas été détectées par le scanner.

Le traitement curatif du cancer du rectum est l’exérèse chirurgicale large. Deux types d’interventions sont possibles : avec ou sans conservation du sphincter anal.

La chirurgie permet de réséquer (enlever) la tumeur et de retirer les ganglions lymphatiques situés autour du côlon. Le chirurgien effectue ensuite une anastomose directe.

  • La colectomie partielle est l’ablation de la portion atteinte du côlon. Celle-ci est effectuée en cas de cancer haut (situé plus de 12 cm de la marge de l’anus). Le chirurgien peut pratiquer la résection du rectum et rétablir la continuité colo-anale par la suite.

  • La colostomie (anus artificiel) dont certains patients font l’objet, doit être présentée comme éventualité thérapeutique.

  • Les interventions supprimant le sphincter sont l’amputation du rectum par voie abdomino-périnéale. La conséquence en est la colostomie définitive. Cette intervention est pratiquée lorsque la tumeur est basse (proche de l’anus).

  • L’intervention sur le rectum est souvent source de gêne et de complications. L’anus artificiel nécessite un appareillage et une adaptation du patient, il est fréquemment le siège de petites complications

La radiothérapie et la chimiothérapie sont souvent utilisées en complément de la chirurgie pour améliorer les chances de guérison. On les appelle alors traitements adjuvants. Si un traitement est effectué avant une chirurgie, on parle de traitement néoadjuvant. Ces traitements peuvent aussi être utilisés seuls.

Les traitements sont adaptés en fonction de chaque situation : chaque cancer est particulier et nécessite un traitement approprié. Associer plusieurs traitements n’est pas lié à la gravité du cancer.

Le choix et l’ordre des traitements du cancer du rectum sont définis par une équipe médicale pluridisciplinaire en fonction du stade de la maladie, de l’âge et de l’état général du malade.

La personne malade ne doit pas hésiter à dialoguer avec son médecin. Il est important qu’elle lui pose toutes les questions qui la préoccupent. D’anciens patients suggèrent d’écrire à l’avance une liste de questions, ce qui permet de ne pas les oublier au moment de la consultation.

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Suivi médical après l’intervention chirurgicale


Les médecins spécialistes du cancer du rectum recommandent une surveillance régulière.

Le type et le rythme de surveillance varient en fonction du risque de récidive que présente le cancer traité. Les médecins recommandent une surveillance renforcée pour les cancers qui présentent un risque élevé de récidive.

Le médecin adapte la surveillance en fonction de chaque patient.

Les examens de surveillance des cancers à faible risque de récidive proposés au patient sont :

  • un examen clinique tous les six mois pendant deux ans, puis tous les ans

  • une radiographie des poumons et une échographie du foie tous les dix-huit mois pendant trois ans.

Les examens de surveillance des cancers à haut risque de récidive proposés au patient sont : 

  • un examen clinique tous les trois mois pendant deux ans puis tous les six mois pendant trois ans

  • une radiographie des poumons tous les ans pendant cinq ans

  • une échographie du foie tous les six mois pendant trois ans, puis tous les ans.


 Dans tous les cas, il est nécessaire de rechercher des lésions susceptibles de devenir cancéreuses en réalisant des coloscopies

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A retenir
Le cancer du rectum est souvent découvert tardivement malgré l’accès facile de cette cavité.

Les rectorralgies, ténesmes, épreintes, faux besoins sont les signes d’appel.

Dans la vie d’un homme ou d’une femme, la maladie est un moment difficile. Elle engendre des émotions particulièrement intenses chez la personne malade et son entourage. Chaque étape de la maladie génère des sentiments différents. Les exprimer et les partager avec d’autres peut permettre de mieux les vivre.
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