Diverses améliorations vont être apportées dans ce secteur courant 2009. Notamment au niveau du fonctionnement des centrales 100 ou de la formation des secouristes ambulanciers. Explications de la ministre de la Santé, Laurette Onkelinx.
Entretien
Dans la longue liste des priorités inscrites au programme de la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Laurette Onkelinx (PS), figure l’amélioration de l’aide médicale urgente (AMU). Laquelle occupe "une place centrale dans les priorités 2009", au dire de la ministre qui nous a confié les détails des changements en cours ou à venir.
A quel niveau de priorité se situe l'aide médicale urgente ?
Très haut, car l’aide médicale urgente est un secteur vital. Chaque année, on compte plus de 400000 sorties de véhicules d’intervention médicalisée qui sont organisées pour sauver des vies. Et ce, par trois biais: les ambulances du service 100, qui réalisent environ 300000 sorties ; les SMUR (équipes hospitalières composées d’un médecin et d’un infirmier urgentistes) et, depuis 2007, les projets pilotes PIT (Paramedical Intervention Team), soit actuellement une dizaine d’équipes médicales d’interventions composées qui, de janvier à avril2008, ont effectué quelque 8000 missions.
Quels sont les principaux motifs d'appels ?
Les pathologies les plus fréquentes pour lesquelles l’intervention d’un véhicule est sollicitée sont les arrêts cardiaques, les comas et les épilepsies. Dans 67 pc des cas, on appelle d’un lieu privé, puis de la voie publique (11,8 pc), du travail (2 pc) et des écoles (1 pc).
En appelant le 100 ou le 112, on entre en contact avec un préposé régulateur qui va choisir le moyen d’intervention le plus adéquat sur base d’un guide édité en avril dernier. Grâce à un logiciel, appelé City Gis, il tentera de trouver l’ambulance et l’hôpital les plus proches. Notre obsession étant de gagner le plus de temps possible.
Quel est le temps moyen d'intervention ?
Au niveau européen, il nous est demandé de progresser afin d’atteindre, dans les villes, un temps maximum de huit minutes. En Belgique, actuellement, pour les villes et campagnes réunies, la moyenne est de onze minutes. Nous avons donc encore des progrès à faire à ce niveau. Cela dit, dans les petites villes, nous approchons des huit minutes alors que, dans les campagnes, nous essayons d’arriver dans un délai maximum de quinze minutes même si, dans certaines zones comme le Luxembourg ou l’est du Brabant wallon, on y arrive difficilement.
Avant d'avoir les résultats de l'évaluation de l'AMU que vous envisagez de faire, quels sont les autres problèmes, voire dysfonctionnements que vous avez d'ores et déjà pu identifier ?
Je pense qu’il n’y a pas de problème et pas non plus de dysfonctionnement. Je crois simplement qu’il faut mettre des moyens nouveaux et être plus efficaces pour gagner du temps, afin de sauver des vies.
Comment dès lors comptez-vous améliorer l'efficacité ?
D’abord, nous allons poursuivre l’amélioration en cours de la technique des centrales 100, en augmentant la mémoire vive des ordinateurs pour éviter qu’il y ait encore des temps d’attente.
Nous allons en outre améliorer la formation des préposés à la centrale 100. Actuellement, des infirmiers régulateurs coachent les préposés afin de les aider à manier plus facilement tous les nouveaux outils mis en place. Cela prendra le temps nécessaire.(La Libre Belgique)
La Libre Belgique - www.lalibre.be