L'Ordre des pharmaciens réputé discret a fait l'objet, hier et avant-hier d'une perquisition. C'est la Commission européenne qui a commandé l'opération. L'ordre est soupçonné d'avoir empêché ou restreint l'accès à la profession de biologistes.
La perquisition a été menée par une dizaine d'agents de la Commission européenne, accompagnés de représentants de la DGCCRF française, dans les locaux de l'Ordre, à Paris.
L'opération était musclée : arrivée surprise des inspecteurs, fouilles, photocopies de documents, copies de fichiers informatiques, meubles mis sous scellés... « Ils avaient même prévu une perceuse en cas de résistance », s'est offusqué Jean Parrot, président de l'Ordre.
La Direction de la concurrence de la Commission a organisé la perquistion, à la suite d'une plainte déposée par le réseau de laboratoires Labco contre l'Ordre et l'Etat français, pour « violation du droit communautaire de la concurrence ».
L'Ordre est soupçonné « d'entente, de pratiques commerciales restrictives et-ou d'abus de position dominante », explique-t-on à Bruxelles. En clair, les enquêteurs cherchent à savoir si l'Ordre a mis des bâtons dans les roues des laboratoires qui cherchent à se regrouper, notamment sous la bannière de Labco..(Pratis Pharma)
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