stomies journée mondiale

Une après-midi, deux groupes de travail

Il est bien évident qu’il n’est pas simple de créer des groupes de travail communs entre praticiens et patients. Les connaissances et le besoin d’informations sont souvent fort différents. L’un et l’autre ne viennent pas chercher les mêmes choses, c’est un fait. Qu’à cela ne tienne, le problème est résolu : Chaque groupe aura son atelier de travail. Nous décidons de participer au groupe des patients.

                             

A notre arrivée en salle de réunion, nous constatons que la salle est pleine.

  Un peu plus de 500 personnes stomisées sont venues de toute l’Italie pour assister aux prises de parole des présidents régionaux. L’ambiance est sympathique. Les échanges sont constructifs. Rapidement, la délégation venue de Calabre demande à prendre la parole. C’est très simplement que nos collègues calabrais nous relatent la réalité vécue par leurs membres en matière d’accès au matériel de stomie. Contrairement aux régions du nord, la Calabre, la Sicile et la Campanie semblent ne pas avoir le même niveau de prise en charge.

Les patients doivent contribuer aux frais car certains réseaux profitent de la désorganisation administrative de ces régions pour détourner des fonds destinés aux patients. Ce n’est pas le cas du nord du pays. Nous sommes stupéfaits ! Ainsi, même en matière de soins de santé, l’Italie méridionale subit la loi des réseaux mafieux. Bien sûr, il ne s’agit pas ici de réseaux de blanchiment d’argent ou de trafic de stupéfiants, mais bien du climat détestable qui fait du sud de la péninsule le terrain de jeu de divers petits truands et autres parasites en col blanc. S’ensuit un vif débat. Que faire ? Comment réagir ? Comment assurer une prise en charge digne de ce nom aux stomisés du sud ? Chacun y va de sa petite idée.

Nous décidons de prendre la parole en soulignant l’importance, pour une fédération, de faire preuve de diplomatie et d’imagination : « Lorsqu’un problème ne peut être résolu, il doit être discuté avec les autorités compétentes et, parfois, il faut avoir l’audace de le contourner pour offrir aux patients des solutions légales adaptées à leur environnement.» Fernando Vitale apprécie notre intervention et souligne que la fédération francophone de Belgique a proposé des outils innovants permettant d’augmenter la qualité de l’accès au libre choix des produits et des soins.

Le débat prend fin, le dernier mot revient au secrétaire de la F.A.I.S., Monsieur Giovanni Matteoni. Il rappelle que la question de la problématique méridionale ne peut trouver une solution lors d’un congrès. Elle doit impérativement faire l’objet d’une discussion avec le Ministre du Travail, de la Santé et des Politiques Sociales, Monsieur Maurizio Sacconi, et le sous-secrétaire d’Etat, Monsieur Ferruccio Fazio. Fernando Vitale et Arne Holte apportent les conclusions de ces échanges et clôturent la rencontre avec des propos fédérateurs et pleins d’espoirs pour l’avenir.

Précédent - Suivant

Lucio Scanu - http://stomie.be