La pétition pour l'unité de la sécurité sociale, lancée fin septembre, a été remise mercredi midi au premier ministre Guy Verhofstadt par le bourgmestre de Bruxelles, Freddy Thielemans, ainsi que par les principaux responsables syndicaux, professeurs et artistes à l'origine de cette initiative. Cette pétition a recueilli jusqu'à présent plus de 100.000 signatures.
La pétition "Sauvons la solidarité - Red de Solidariteit" a été lancée fin septembre par des artistes, des professeurs et des syndicalistes de la FGTB et de la CSC. Elle réclame le maintien de la solidarité, et donc de la sécurité sociale fédérale. En quelques semaines, elle a recueilli plus de 100.000 signatures. Le bourgmestre de Bruxelles a organisé mercredi une conférence de presse en présence de quelques initiateurs de cette pétition. Elle se tenait dans la salle de l'Hôtel de Ville de Bruxelles où s'est réuni le gouvernement provisoire belge de 1830. Un symbole fort, selon M. Thielemans.
"Cette pétition représente très bien ce pourquoi je me suis engagé en politique", a-t-il déclaré. "Cela illustre la philosophie que je défends. La sécurité sociale est le symbole de notre société, de l'idéal que nous voulons défendre, c'est notre considération de l'humanité". "Il y a un problème de matraquage médiatique qui ne parle que du communautaire. Par ce geste, nous voulons dire stop, il y a des problèmes plus graves à résoudre", a-t-il ajouté.
Les signataires de cette pétition sont à plus de 60% des néerlandophones. "Les Flamands ne sont pas des égoïstes", explique Guy Tordeur, secrétaire régional de la CSC pour Bruxelles-Hal-Vilvorde. "La solidarité n'est pas une question de Régions mais de personnes. Vouloir la scinder est une erreur. Avec tous les travailleurs qui viennent de Flandre et de Wallonie pour travailler à Bruxelles par exemple, quel est l'intérêt d'opérer cette scission? ", a-t-il ajouté.
Pour Rik Vermeersch, secrétaire SETCa, il y a un grand courant à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre pour conserver la sécurité sociale, un courant qui va parfois à l'encontre des idées défendues par certains partis politiques. "Mais si nous continuons à recueillir des signatures, nous pourrons peut-être changer quelque chose. Quand on explique en Flandre à des gens qui veulent l'autonomie ce qu'implique la sécurité sociale telle que nous la connaissons, ils changent d'avis", a indiqué M. Vermeersch.
Les participants à cette conférence de presse se sont ensuite rendus à pieds au 16 Rue de la Loi afin de remettre en mains propres au premier ministre Guy Verhofstadt les 100.000 signatures. Des actions seront bientôt lancées dans 25 villes de Belgique pour atteindre les 200.000 signatures. La nature de ces actions n'est pas encore déterminée, mais de nombreux artistes ont déjà déclaré vouloir y participer. En outre, une manifestation organisée en front commun syndical partira de la gare du Midi le samedi 15 décembre afin de réclamer une sécurité sociale forte, une augmentation du pouvoir d'achat et une fiscalité plus équitable. (belga)
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