Le vaccin préventif contre le cancer du col de l’utérus (vendu sous le nom de Gardasil) sera remboursé par la sécurité sociale au plus tard le 1er décembre 2007 pour les jeunes filles âgées entre 12 et 15 ans. Le Ministre des Affaires sociales et de la Santé, Didier Donfut, a libéré, pour ce faire, quelque 45 millions d’euros.
Grâce à ce remboursement, le coût pour la patiente s’élèvera à 31,8 € (soit 10,60 € par injection, sachant qu’il faut trois doses au total) au lieu de 390,66 € pour la vaccination complète. Si la patiente est bénéficiaire de l’intervention majorée (BIM ou OMNIO), elle ne payera plus que 7,10 € par dose.
Commentaire de la Fondation contre le Cancer
La mesure de remboursement se concentre sur les filles âgées de 12 à 15 ans car il a été montré qu’il vaut mieux agir avant le premier rapport sexuel. Un effort de sensibilisation est prévu vers les parents des jeunes filles concernées ainsi qu’en milieu scolaire. Marie Arena (ministre-présidente de la Communauté française) va demander au gouvernement d’examiner la possibilité que le vaccin soit administré par la médecine scolaire, avec l’accord des parents et de l’adolescente.
Mais même en étant vacciné, il est nécessaire de continuer le dépistage en faisant procéder régulièrement à un frottis du col de l’utérus. Celui-ci est recommandé dans l’année qui suit les premiers rapports sexuels ou, dans tous les cas, à partir de l’âge de 25 ans. Après deux frottis normaux durant deux années consécutives, le dépistage par frottis peut être réalisé tous les 3 ans jusqu’à l’âge de 65 ans (à condition que le frottis reste normal). Cet examen gynécologique est rapide, indolore et peu coûteux. Or, à cet égard, des efforts doivent encore être accomplis. En effet, l’Union nationale des Mutualités libres a noté une stabilisation, voire une diminution, de dépistages par frottis. Rappelons que si la vaccination diminue très fortement le risque de cancer du col, elle n’offre toutefois pas une protection absolue. Certaines souches moins fréquentes des virus responsables de la maladie ne sont actuellement pas couvertes par le vaccin. D’où l’importance de continuer le dépistage par frottis.
Rappelons que le cancer du col de l’utérus représente la deuxième cause de mortalité par cancer (après le cancer du sein) en Europe, chez les femmes âgées de 15 à 44 ans. En Belgique, il est à l’origine de 700 nouveaux cas de cancers et près de 300 décès chaque année.
Sources : Het Laatste Nieuws, 06-09-07 ; La Dernière Heure, 06-09-07 ; Le Soir, 06-09-07
Fondation contre le Cancer - http://www.cancer.be