Laurette Onkelinx, ministre fédérale des Affaires sociales et de la Santé publique, a procédé à l’installation officielle du conseil fédéral de l’activité infirmière. Ce conseil qui a pour but d’améliorer la qualité du métier d’infirmière et de favoriser les bonnes pratiques.
Les missions de ce conseil sont de « contribuer à catalyser, systématiser et harmoniser les démarches d’amélioration de la qualité de l’activité infirmière afin de favoriser les bonnes pratiques basées sur les données probantes ».
Les membres de ce conseil travailleront sur plusieurs pistes : le développement de l’aspect scientifique de la profession d’infirmière au travers de l’Evidence Based Nursing, d’initiatives de recherche, d’une banque de données fédérales, et la participation des infirmier(es) à la politique d’évaluation des processus de soins, la circulation des informations et l’échange de bonnes pratiques.
La ministre a souligné l’importance et la diversité du travail des infirmier(e)s dans notre société mais aussi la pénurie constante qui guette le secteur. Laurette Onkelinx a par ailleurs annoncé une campagne de sensibilisation aux métiers d’infirmière qui sera lancée le 12 mai prochain à l’occasion de la Journée internationale des infirmières. Des infirmiers iront notamment visiter des écoles secondaires pour sensibiliser les jeunes à la profession.
Laurette Onkelinx est aussi revenue sur le plan d’attractivité pour la profession d’infirmière qu’elle avait présenté fin août au Conseil national de l’Art infirmier. Plusieurs éléments de ce plan ont déjà ou seront prochainement concrétisés. Ainsi, 16,3 millions d’euros ont été octroyés pour l’informatisation prioritaire du volet infirmier du dossier patient dans les hôpitaux (montant récurrent) et 4,5 millions d’euros ont été investis par le fédéral pour les infirmier(e)s qui ont investi dans un logiciel homologué.
Au niveau de la formation, 1 million d’euros a été ajouté au budget des moyens financiers des hôpitaux soit 7,5 % de plus que le budget annuel précédent. Dans le cadre du projet 600, 536 personnes sont en formation.
Sept millions d’euros, « une première étape » sont aussi consacrés dans ce plan au sursalaire des infirmier(e)s. Les négociations sont en cours avec les partenaires sociaux sur ce point. Pour les prestations à domicile, la consultation infirmière a été créée et concerne 140.000 patients pour un budget de 3,2 millions d’euros.
Le plan d’attractivité prévoit aussi une meilleure représentation des infirmier(e)s dans les différents conseils, le financement de l’Union générale des infirmiers de Belgique (360.000 euros), la reconnaissance effective du titre en oncologie ou encore deux études scientifiques, l’une basée sur l’ergonomie et les données fournies par les infirmières.
Belga - Le Soir