Amélioration du dépistage du cancer de la prostate par le test PCA3 ? | |
News 26-09-07
Le premier test génétique, par prélèvement d’urine, permettant de diagnostiquer un cancer de la prostate vient d’être mis sur le marché en Belgique. Progensa PCA3 utilise la présence du PCA3, un marqueur génétique des cellules cancéreuses prostatiques, pour établir son diagnostic. Ce test est développé par la société américaine Gen-Probe.
Il peut être utilisé en parallèle aux méthodes actuelles pour confirmer un diagnostic de cancer de la prostate et devrait éviter à certains patients des biopsies inutiles.
Commentaires de la Fondation contre le Cancer
Le cancer de la prostate est le cancer le plus commun en Europe du Nord et de l’Ouest, et l’un des plus fréquents chez l’homme, principalement après 60 ans.
Jusqu’à présent, un dépistage était envisageable sur base d’un test sanguin (dosage de l’antigène spécifique de la prostate ou PSA ) et d’un toucher rectal. Ce test PSA, dont l’utilité ne fait toujours pas l’objet d’un consensus scientifique, a été récemment très critiqué par le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE), notamment en raison de son manque de spécificité.
Le nouveau test PCA3 ne remplace pas les méthodes actuellement utilisées pour dépister ou diagnostiquer un cancer de la prostate, mais pourrait les compléter dans le but d’éviter des biopsies inutiles.
La principale indication du PCA3 concerne des patients qui présentaient un taux de PSA supérieur à la normale et chez qui une première biopsie prostatique s’est avérée négative. Dans ce type de situation, un examen de contrôle est envisagé quelques mois plus tard. C’est à ce niveau que le test PCA3 pourra apporter un nouvel élément d’analyse complémentaire, sans pour autant devoir recourir à une seconde biopsie (laquelle est coûteuse, désagréable et non dénuée d’effets secondaires).
Le test PCA3 est réalisé sur un échantillon d’urine. Il est capable d’y détecter la présence du gène PCA3, lequel est surexprimé dans 95 % des cas de cancer de la prostate. Plus son taux est élevé, plus la probabilité de présence d’un cancer de la prostate est grande.
Un bémol toutefois : en diminuant le nombre de biopsies, il y aurait malgré tout un risque de passer
« à côté » d’un certain nombre de cancers de la prostate. Par ailleurs, ce test, dont l’utilité doit être laissée à l’appréciation de l’urologue, n’est pas remboursé par la sécurité sociale et coûte entre 260 et 330 euros.
Enfin, notons que, pour l’instant, à peine cinq laboratoires en Europe sont équipés et accrédités pour ce test, et seuls trois d’entre eux sont déjà en mesure de réaliser l’analyse en routine. Parmi ceux-ci : le Centre des Technologies Moléculaires Appliquées des Cliniques universitaires Saint-Luc, laboratoire de référence en la matière.
Sources : Belga, 18-09-07 ; Het Belang van Limburg ; Het Nieuwsblad, 19-09-07 ; Vers l’Avenir, 19-09-07 ; Le Journal du Médecin, 18-09-07 ; De Standaard, 19-09-07 ; Het Laatste Nieuws, 19-09-07 ; De Morgen, 19-09-07 ; Le Soir, 19-09-07
Fondation contre le cancer - http://www.cancer.be