Selon les résultats de nouvelles études menées aux Etats-Unis, ni la vitamine C, ni la vitamine E, ni le sélénium n’offriraient de protection contre le cancer de la prostate. Cela contredit donc les affirmations du passé. L’étude a été menée sur une longue période et auprès d’un grand nombre de personnes. Pour conclure, les chercheurs conseillent aux médecins de ne plus prescrire ces suppléments d’antioxydants à leurs patients.
Commentaire de la Fondation contre le Cancer
Les suppléments en antioxydants ont déjà fait couler beaucoup d’encre. Ces dernières années, les substances dites « bioactives » (y inclus les vitamines E, C et le sélénium, que l’on retrouve dans les légumes, les huiles végétales, etc.) ont été ajoutées, parfois à forte dose, dans divers aliments en fonction de leur potentiel effet protecteur.
L’efficacité de ces suppléments est aujourd’hui mise en doute, tant au sein de la population générale que parmi les patients atteints d’un cancer (ou qui l’ont été). Plusieurs études n’ont pu montrer d’effet protecteur, tandis que d’autres ont même mis en évidence un effet néfaste pour la santé, notamment en termes de risque de cancer. La poursuite des évaluations est donc nécessaire dans ce domaine...
Il semble que les antioxydants, considérés isolément, n’exercent pas les fonctions protectrices attendues. Il est probable que ce soit le mélange de diverses substances dans les aliments qui procure un effet positif pour la santé. Il n’est donc pas possible d’isoler un seul élément actif dans une simple gélule. C’est pour cette raison que les scientifiques déconseillent à présent les suppléments mais recommandent une alimentation naturellement riche en antioxydants. En ce qui concerne particulièrement le cancer de la prostate, il est généralement admis qu’une alimentation comportant de nombreux produits laitiers, et donc riche en calcium, pourrait accroître le risque de développer un tel cancer.
En revanche, les aliments riches en lycopène (présent essentiellement dans les tomates) et en sélénium (surtout présent dans les céréales, les champignons, certaines viandes animales et divers crustacés) devraient contribuer à réduire ce risque, lorsqu’ils proviennent d’aliments mais non de gélules.
Sources : Belga, 09-12-08 ; Financial Times, 10-12-08 ; Le Soir, 1-12-08 ; Vers l’Avenir, 11-12-08
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