En cas de prescription en Dénomination commune internationale (DCI), seuls 12% des pharmaciens délivrent le médicament le moins cher, révèlent des chiffres de la Mutualité chrétienne (MC) confirmés par une étude de Test-Achats.
On parle de prescription en DCI quand le médecin ne mentionne pas, sur sa prescription, le nom de marque du médicament, mais bien le nom scientifique de la molécule active. Lorsqu'un médecin prescrit en DCI, c'est au pharmacien de choisir le médicament le plus approprié, en concertation avec le patient.
A la demande de Test-Achats, des enquêteurs anonymes se sont rendus dans 148 pharmacies et ont présenté deux prescriptions en DCI: une pour le captopril, une substance contre l'hypertension chronique, et une autre pour le fluconazol, contre les infections mycosiques vaginales aiguës.
"Dans les deux cas, seuls 12% des pharmaciens ont délivré le médicament le moins cher tandis que 4% ont délivré le médicament le plus cher. Même lorsque le médicament n'était pas en stock, la plupart des pharmaciens ont commandé un produit un peu plus cher fabriqué par Eurogenerics (EG)", souligne Test-Achats.
"En outre, concernant la prescription pour le captopril, 2 pharmaciens sur 3 n'ont pas interrogé le patient pour savoir quel médicament il prenait habituellement", poursuit Test-Achats, qui note toutefois que presque tous les pharmaciens agissent conformément à la loi en délivrant un médicament pour lequel le patient ne paie pas de supplément.
La MC confirme également ces chiffres. Entre juillet 2007 et juillet 2008, une minorité de pharmaciens a délivré le médicament le moins cher pour le captopril (50mg, 60 tablettes) tandis que 70% ont délivré le médicament de EG. La MC dispose de chiffres similaires pour le fluconazol également.
La MC et Test-Achats insistent toutefois sur les avantages de la prescription en DCI qui crée plus de clarté et permet une répartition claire des tâches entre le médecin et le pharmacien. (belga/7sur7)
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