Le traitement médical d’attaque repose surtout sur les corticoïdes pour les poussées moyennes et les anti-TNF alpha pour les poussées sévères ou réfractaires.
Le traitement préventif se partage entre les salicylés (sulfasalazine ou mésalazine) et les immunosuppresseurs.
Il existe aussi le Rémicade, administré seulement en perfusion intraveineuse qui doit actuellement être considéré comme un « Traitement d’exception ».
En résumé, les corticoïdes sont des médicaments irremplaçables au cours des poussées évolutives de la maladie de Crohn. Ils sont d’autant mieux tolérés que le patient est informé de leurs effets secondaires.
Le traitement chirurgical est un des moyens, à côté du traitement médical, de traiter les symptômes.
Elle n’entraîne, malheureusement, pas une guérison définitive de la maladie de Crohn : une récidive reste possible, en particulier au niveau anastomotique.
Elle ne doit pas être considérée comme un traitement de première intention, mais au contraire comme une solution imposée par l’échec du traitement médical ou par des complications.
- Au niveau de l’intestin grêle : en cas de sténose ou fistule.
- Au niveau du côlon : en cas de colite aigüe grave ne répondant pas au traitement médical ou compliquée de perforation, d’hémorragie ou de dilatation majeure.
- En cas d’atteinte anopérinéale grave.
- Quand l’exérèse intéresse l’ensemble du côlon, il s’agit d’une colectomie totale.
- Si le rectum est également réséqué on parle alors de colo-protectomie.
En cas de lésions anales graves, le sacrifice du sphincter anal peut être nécessaire. Ceci est, particulièrement, important quand la confection d’une « Stomie » fait partie de ces éventualités.
Les stomies intestinales ou « anus artificiels » sont des abouchements de l’iléon (iléostomie) ou du côlon (colostomie) à la peau. L’effluent, constitué de matières fécales plus ou moins liquides, est recueilli dans une poche.
La maladie de Crohn, maladie digestive chronique à poussées, multifocale, est actuellement maîtrisée par les praticiens, dans une grande mesure, mais c’est le prix d’efforts important auxquels le patient doit s’associer.
Il est probable que l’allégement des thérapeutiques, tant médicales que chirurgicales, motivés par l’expérience acquise, est pour une part dans les bons résultats obtenus. Il n’en demeure pas moins que l’immunosuppression est pour l’instant incontournable et que le patient doit accepter plusieurs opérations dans sa vie.