Le mot "anesthésie" signifie l'insensibilité aux douleurs provoquées par les actes médicaux ou chirurgicaux.
On distingue deux grands types d'anesthésie:
- l'anesthésie générale, lorsque l'on endort le cerveau;
- l'anesthésie régionale, lorsque l'on endort les nerfs de la région intéressée.
Parfois, ces deux techniques sont utilisées en même temps. La réanimation est la surveillance et le soutien des fonctions essentielles du corps (respiration, tension artérielle, battements cardiaques, ...) pendant l'anesthésie et la période qui suit.
En Belgique, seul un médecin peut administrer une anesthésie.
Pour être agréé comme "anesthésiste-réanimateur", ce médecin doit suivre une formation de cinq année après ses études de médecine générale pour apprendre et maîtriser les techniques d'anesthésie, de soins intensifs, de médecine d'urgence et du traitement de la douleur.
Anesthésie générale.
Cette technique d'anesthésie vous rend inconscient et insensible à la douleur. Cela nécessite l'administration de médicaments, qui agissent sur le cerveau. L'anesthéste peut les administrer dans une veine ou par un masque appliqué sur le visage, ou utiliser ces deux techniques.
Ces médicaments extrêmement efficaces et fiables provoquent un sommeil artificiel très différent du sommeil naturel. C'est ici qu'intervient la fonction de réanimateur de votre anesthésiste. Il va surveiller et assurer une fonction correcte du coeur, des poumons, des reins, la protection du corps, tout en permettant l'intervention. Il dispose pour cela de nombreux appareillages de surveillance. Il utilisera aussi une perfusion.
Dans certains cas, il utilisera un respirateur, un tube dans la trachée ou un masque pour apporter de l'oxygène correctement dans le sang. L'anesthésiste surveillera d'autres fonctions de l'organisme que vous ne soupçonnez peut-être pas, comme le relâchement des muscules, la coagulation du sang et bien d'autres encore.
A la fin de l'intervention, l'anesthésiste arrêtera l'administration des médicaments anesthésiants. Il donnera parfois des antidotes. Vous retrouverez ainsi la conscience, et progressivement plus d'autonomie. Pour votre sécurité, vous serez encore surveillé dans une salle de réveil ou unité de soins post-anesthésie (USPA).
L'anesthésiste traitera également la douleur après l'opération. La sédation est une anesthésie générale plus légère. Comme celle-ci, elle déprime la respiration et les réflexes de protection de vos poumons. Les mesures de sécurité seront les mêmes que pour toute anesthésie générale. La sédation sera utilisée dans des procédures opératoires légères ou des explorations médicales endoscopiques, peu douloureuses mais désagréables.
Anesthésie régionale.
La douleur est transmise par les nerfs. Si on bloque un nerf, une partie du coprs est anesthésiée. Ceci peut se réaliser en injectant autour des nerfs des médicaments appelés anesthésiques locaux. Suivant la région à anesthésier, la technique porte un nom différent.
Ce sont cependant toujours les mêmes médicaments que l'on utilise. Si l'anesthésie péridurale ou rachidienne permet d'endormir tout le bas du corps, il existe d'autres techniques qui permettent de n'endormir qu'un bras, une jambe, un pied, ...
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