C’est ce 13 juillet 2007, que l’INAMI nous a adressé un courrier pour nous faire part du blocage dans la mise en pratique des propositions émises par les représentants des associations de patients stomisés, des infirmières stomathérapeutes, des fabricants de matériel pour stomisés, des mutuelles et des bandagistes lors des récentes réunions de la Commission bandagisterie – OA – INAMI élargie.
Dans ce courrier on pouvait lire :
« Le 23 avril dernier, le groupe de travail bandagisterie avec les patients, les stomathérapeutes et l’industrie s’est réuni afin de discuter de la proposition. Ce groupe de travail a alors décidé d’envoyer la proposition à la commission de conventions bandagistes – organismes assureurs afin de recevoir un accord sur le dossier.
Au cours d’une réunion informelle avec les responsables des différents services de la tarification des organismes assureurs, l’INAMI a évalué la dimension opérationnel de la proposition. De nombreux problèmes pratiques sont apparus lors de cette réunion, rendant impossible un développement ultérieur de la proposition.
Les représentants des organismes assureurs au sein du groupe de travail bandagisterie sont actuellement en train d’étudier les solutions possibles avec leurs services de tarifications. Lorsque ces solutions auront été trouvées, la proposition sera soumise à la Commission de convention. »
A la lecture de cette lettre, on se demande quelles peuvent-être les raisons qui peuvent rendre impossible un développement ultérieur de la proposition émise par le groupe de travail bandagisterie.
Pour rappel, les stomathérapeutes, l’industrie et les patients avaient proposé l’informatisation du système de distribution des produits (Codes à barres, micro ordinateurs et logiciel de gestion de stock) sans recevoir d’échos favorables des O.A et des bandagistes. L’évolutions du dossier semble nous donner raison.
En effet, à l’heure ou les praticiens de l'art infirmier ambulatoire (les infirmiers du domicile) participent au projet pilote VINCA (Ce projet tente d'intégrer le plus possible l'usage de l'informatique dans la pratique infirmière.), nous nous étonnons de l’hermétisme dont font preuve certains acteurs du monde de la stomie à s’équiper en ordinateurs et logiciels.
Nous sommes conscients du coût supplémentaire qu’engendre l’informatisation d’un système comme celui de la stomie. Toutefois, bon nombre de praticiens paramédicaux et médicaux ont déjà franchi ce cap ou sont en passe de le passer. Citons en exemple les pharmacies, les infirmiers du domicile, les kinésithérapeutes et les médecins.
Espérons qu’une solution rapide puisse être trouvée afin de faciliter la distribution de matériel de stomie et de contrôler les abus qui peuvent exister.
Lucio Scanu - http://www.stomies.fr