A l’instar de ce qui s’est mis en place en France depuis 2003, la Belgique souhaiterait-elle également instaurer un plan national de lutte contre le cancer ? C’est en tous cas ce que prétendent Elio Di Rupo, président du Parti socialiste, et Rudy Demotte, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique à quelques encablures des élections législatives !
Ce plan s’articulerait autour de 6 axes : la prévention, le dépistage, les traitements, l’accompagnement psychologique des patients, la formation des médecins et la recherche.
Commentaires de la Fondation contre le Cancer
En mars 2003, le Président Chirac a lancé le plan Cancer 2003-2007, doté d’un budget d’un demi milliard d’euros répartis sur 5 ans. Ce plan a bénéficié d’un élan politique et de moyens financiers sans précédent en France. Aujourd’hui, malgré des nuances, le bilan est jugé plutôt positif.
Un plan similaire est-il envisageable dans notre pays? A priori oui … mais moyennant quelques modifications de taille sur le plan des compétences. En effet, dans notre pays, les compétences relatives aux thèmes prioritaires du Plan Cancer sont réparties sur plusieurs niveaux de pouvoir. Pour faire fonctionner un Plan Cancer, des collaborations entre le fédéral, les communautés et les régions seront donc indispensables. A moins que les pouvoirs publics ne décident de refédéraliser ces matières.
Mais revenons-en aux thèmes principaux de ce Plan Cancer. Quelles en seraient les priorités ?
- La prévention, avec deux actions prioritaires : la vaccination systématique des jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus et le remboursement intégral de la reconstruction mammaire pour les femmes qui doivent subir une ablation à titre préventif.
- Le dépistage, avec une attention toute particulière à l’obtention d’une meilleure participation des femmes dans le cadre des campagnes de Mammotest et l’encouragement du dépistage du cancer du col de l’utérus.
- L’amélioration de la disponibilité et du remboursement de traitements anticancéreux.
- L’accompagnement psychologique des patients et des proches. Ce type de mesure est déjà mis en œuvre dans bon nombre d’hôpitaux mais devrait encore être étendu.
- La formation continue des médecins dans le domaine de l’oncologie.
- L’accroissement du soutien de la recherche en cancérologie et le développement de partenariat public & privé.
La Fondation contre le Cancer est, bien entendu preneuse d’un tel projet mais est également consciente qu’il devra impérativement être discuté avec l’ensemble des acteurs concernés dès le début de la prochaine législature.
Affaire à suivre donc !
Sources : Belga, 11-05-07 ; De Morgen, 12-05-07 ; Vers l’Avenir, 12-05-07 ; la Dernière Heure, 11-05-07 ; Het Belang Van Limburg, 12-05-07 ; L’Echo, 12-05-07.
Fondation contre le Cancer - http://www.cancer.be