Un nouveau test basé sur la détection d’une protéine produite par les cellules cancéreuses dans le sang pourrait révolutionner les méthodes de dépistage du cancer de la prostate.
Selon les experts, les niveaux de concentration de cette protéine, appelé prostate cancer antigen-2 (EPCA-2), apparaissent comme étant un bon indicateur, efficace et précis, de la présence de ce cancer. « Nous avons été en mesure de démontrer que les concentrations en EPCA-2 sont faibles chez les personnes saines et enlevées chez les patients atteint d’un cancer de la prostate, et permettent même de distinguer les cancer confiné à la prostate et ceux ayant évolué en dehors de la glande » explique le directeur de cette recherche le Dr. Robert H. Getzenberg, professeur d’urologie et directeur de recherche au Johns Hopkins University's James Buchanan Brady Urological Institute, à Baltimore.
Le cancer de la prostate est un cancer fréquent et touchant exclusivement les hommes. Il se développe le plus souvent chez les personnes de plus de 50 ans en affectant la prostate, une glande du système reproducteur masculin. Les méthodes actuelles de dépistage sont généralement l’examen médical et les analyses de sang. L'anormalité de l'un ou de ces deux éléments clés conduit à la réalisation de biopsies prostatiques.
Actuellement les analyses de sang sont basées sur l’étude du PSA (antigène spécifique de la prostate). Cependant, l’exactitude de cette méthode est mise en cause, d’où l’intérêt de ce nouveau test sanguin élaboré par l’équipe du Dr Getzenberg. L’étude sera publiée dans le numéro du mois de mai de la revue scientifique Urology.
Les analyses ont porté sur les niveaux de concentration de l’EPCA-2 dans le sang chez 330 hommes. Certains présentait une hypertrophie de la prostate sans pour autant avoir le cancer, d’autres en étaient atteint mais présentaient des niveaux normaux de PSA, un troisième groupe avait un cancer qui se développait en dehors de la glande et un derniers groupe était atteint d’autres cancers ou présentaient certaines particularités.
L’analyse des concentrations en EPCA-2 a permis de détecter 90 pour cent des patients atteints d’un cancer confiné à la prostate et 98 pour cent de ceux qui en ont développé sa forme périphérique. Ces résultats confortent la tendance générale à remplacer rapidement la méthode PSA par des tests plus fiables. En effet, les difficultés du dépistage du cancer de la prostate sont multiples, et l'enjeu non résolu est de différencier les formes potentiellement évolutives et dangereuses des formes quiescentes atteignant probablement un homme sur deux en fin de vie.
« Si ce test fonctionne, cela pourra nous éviter beaucoup de biopsie inutiles » affirme le Dr. Getzenberg. Aux Etats-Unis plus d’1.3 millions hommes vont devoir subir des biopsies cette années pour ne déceler au final que 200.000 cas de cancer, note le Docteur. « Il reste maintenant à faire valider ce test (…) et nous sommes entrain de faire les études et les évaluations nécessaires pour y parvenir et pour déterminer aussi si ce marquer sanguin est capable de détecter les formes les plus agressive de la maladie » explique de scientifique. « De manière générale, ça a l’aire d’être très prometteur » a déclaré le Dr. Durado Brooks, directeur du programme Cancers Colorectal et de la Prostate à la Société Américaine du Cancer.
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