Outre le préjudice économique que ces contrefaçons font peser sur les entreprises pharmaceutiques, celles-ci menacent également la santé des personnes qui les consomment. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), 40 % de ces médicaments contrefaits sont écoulés dans les pays développés, notamment grâce à l'explosion ces dernières années des ventes par internet.
Les pays pauvres sont toutefois les principales victimes de ce trafic, 25 à 80 % des médicaments qui y circulent étant des faux.
Les médicaments les plus contrefaits sont les antibiotiques (28 % du total), devant les hormones stéroïdes (18 %), les antiasthmatiques et les antiallergiques (8 %), ainsi que les pillules anti-malaria (7 %).
Les stimulants sexuels sont aussi largement copiés. Selon la Fédération internationale des industries de médicaments, ce trafic serait 25 fois plus rentable que le commerce de l'héroïne et cinq fois plus que les cigarettes. Il est aussi moins sévèrement puni.
La répression ne se fait généralement que sous le seul angle de la protection des droits de propriété intellectuelle, et non sous celui de la menace sanitaire qu'il fait peser, ce qui débouche sur des peines peu dissuasives en rapport des gains potentiels.
Actuellement estimé à 40 milliards de dollars par an, le marché mondial des médicaments contrefaits devrait atteindre quelque 75 milliards d'ici la fin de la décennie, selon des estimations.
Face à cette montée en puissance, la résistance s'organise toutefois. Ainsi, des solutions technologiques sont progressivement mises en place pour tenter d'enrayer ce négoce.
Des techniques s'appuyant sur un code chimique, une étiquette ADN, voire une puce électronique de type RFID (par radio-fréquence) permettent d'assurer une meilleure traçabilité et authentification des produits. (D'après Belga)
Belga - http:www.lesoir.be