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Des vaccins pour guérir le cancer

Mardi 27 février 2007

Pas besoin de réfléchir longtemps avant de comprendre que notre meilleure arme pour vaincre le cancer est probablement le système immunitaire. De nombreux chercheurs dans le monde l'ont compris et tentent d'entraîner les bataillons de l'immunité à le combattre. Leurs travaux ont déjà porté fruit.

L'immunothérapie, comme on désigne cette nouvelle avenue thérapeutique, contribue actuellement à la guérison de certains cancers de la vessie, du sein et de la lymphe. Qui plus est, maints essais cliniques sont en cours pour éprouver l'efficacité de diverses autres «vaccinations anticancéreuses» concoctées pour contrer notamment les cancers colorectal, de la prostate, du rein, du pancréas et de la peau.

Quand on évoque la vaccination, on pense tout de suite à sa fonction préventive, celle qu'exerce par exemple le nouveau vaccin permettant de prévenir le cancer du col de l'utérus. Mais cet exemple demeurera probablement l'exception, car cette forme de cancer est une des rares à être engendrées par un virus, en l'occurrence le Papilloma virus humain.

Les spécialistes de l'immunologie ont toutefois rapidement compris que la vaccination pouvait aussi servir à combattre un cancer déjà présent dans l'organisme. En plus d'être exempts des terribles effets secondaires de la chimiothérapie, les vaccins dits thérapeutiques ont le grand avantage de s'attaquer non seulement aux cellules tumorales matures mais aussi aux cellules souches cancéreuses, souvent à l'origine des récidives. D'autant que la radiothérapie et la chimiothérapie n'arrivent pas à éliminer ces cellules dormantes qui prolifèrent très peu, fait remarquer Claude Perreault, titulaire de la Chaire de recherche en immunologie à l'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l'Université de Montréal.

Les traitements classiques s'attaquent spécifiquement aux cellules qui se divisent rapidement, parmi lesquelles figurent non seulement les cellules tumorales matures mais aussi les cellules des cheveux, les cellules sanguines et celles qui tapissent le tube digestif, ce qui explique le fait que les patients soumis à ces thérapies perdent leurs cheveux, souffrent de nausées et voient leur système immunitaire s'affaiblir considérablement.

De plus, le système immunitaire dispose d'une diversité de mécanismes et d'armes pour tuer les cellules anormales, qui ont ainsi plus de mal à échapper à une attaque du système immunitaire qu'à l'assaut d'un médicament, soulève M. Perreault. Par ailleurs, souligne-t-il ensuite, le système immunitaire garde en mémoire (pendant plus de 60 ans) le visage des intrus qu'il a combattus. Ainsi, si une cellule cancéreuse qui aurait survécu à une immunothérapie se mettait soudainement à proliférer, les cellules T du système immunitaire qui se souviendraient d'elle se chargeraient de l'éliminer promptement.

Au cours de notre vie, le système immunitaire tue dans l'oeuf maints cancers, nous apprend Claude Perreault. Mais certains d'entre eux parviennent néanmoins à déjouer très tôt nos défenses immunitaires en sécrétant des molécules qui paralysent notre arsenal immunitaire. Or c'est là la grande difficulté sur laquelle buttent les chercheurs dans le développement des immunothérapies du cancer. «Nous devons vacciner quelqu'un contre une tumeur qui, pour croître, a neutralisé la réponse immunitaire dirigée contre elle», précise le scientifique.

Mécanisme d'action

L'immunothérapie consiste avant tout à provoquer une réaction immunitaire contre les cellules cancéreuses. Pour y parvenir, il est nécessaire d'introduire dans la circulation sanguine du patient une molécule appartenant aux cellules tumorales -- appelée antigène tumoral -- afin d'alerter le système immunitaire, qui l'identifiera comme une cible à abattre et mobilisera alors ses différents bataillons de cellules et d'anticorps pour que ceux-ci procèdent à l'extermination de toutes les cellules qui portent cette molécule, en l'occurrence les cellules tumorales.

Les chercheurs ont imaginé plusieurs façons d'introduire l'antigène tumoral dans le sang des patients à traiter. L'une d'elles consiste à enchâsser cet antigène tumoral, voire le gène responsable de sa synthèse, dans un virus qu'on injecte ensuite aux patients, explique Rafick-Pierre Sékaly, professeur à l'Université de Montréal et directeur scientifique du Réseau canadien pour l'élaboration de vaccins et d'immunothérapies (CANVAC). On espère que le système immunitaire reconnaîtra ces virus circulant dans le sang comme des intrus à éliminer et qu'il mobilisera alors ses troupes pour les diriger contre la tumeur qui présente à sa surface l'antigène véhiculé par le virus. L'équipe du Dr Gerald Baptist, du Centre de cancer Segal à l'Hôpital général juif de Montréal, a récemment expérimenté cette approche pour traiter le cancer colorectal et s'apprête à l'employer de nouveau pour combattre certains cancers du sein.

Pour s'assurer que l'antigène tumoral rejoigne vraiment les cellules de l'immunité, les scientifiques tentent aussi de l'insérer directement dans les cellules dendritiques tirées du sang du patient. Ces cellules, dites présentatrices d'antigène, exhibent à leur surface l'antigène tumoral dans le but de sensibiliser à cet antigène les lymphocytes T -- qui forment un des principaux régiments de choc dans la guerre immunitaire contre les indésirables -- et ainsi de les engager dans une bataille contre les cellules tumorales.

Les lymphocytes T sapent le cancer en l'assaillant sur deux fronts, explique Claude Perreault. Cytotoxiques, ils empoisonnent d'une part les cellules cancéreuses dans un véritable corps-à-corps. D'autre part, ils relâchent une protéine -- l'interféron -- qui bloque l'angiogenèse tumorale, soit la formation du réseau de vaisseaux sanguins destiné à nourrir la tumeur et à favoriser sa croissance.

En collaboration avec le professeur Sékaly, l'équipe de Gerald Baptist mène actuellement des essais cliniques visant à éprouver une immunothérapie comportant la manipulation des cellules dendritiques pour battre en brèche un cancer du rein. La thérapie débute par une intervention consistant à extraire du sang des patients les rares cellules dendritiques auxquelles on ajoute l'ADN de la tumeur rénale avant de procéder à leur multiplication en laboratoire. Ces cellules chargées du code génétique de la tumeur sont ensuite réintroduites dans le sang du patient, où elles synthétiseront les multiples antigènes tumoraux et les présenteront aux lymphocytes T, qui devraient alors amorcer la lutte contre les cellules cancéreuses.

Au Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ), l'urologue et cancérologue Yves Fradet commencera sous peu une étude analogue portant sur le cancer de la prostate. Cette fois-ci, les scientifiques introduiront dans les cellules dendritiques des patients -- ayant subi une ablation de la prostate ou une radiothérapie mais dont l'indice PSA s'élève malgré l'administration d'une hormonothérapie -- un peptide, nommé MUC-1, qui est présent à la surface des cellules tumorales de plusieurs types de cancers de la prostate ainsi que du sein, du pancréas et de l'intestin. «Nous avons accroché à ce peptide des sucres qui se retrouvent également dans les cellules cancéreuses en espérant que la combinaison de ces deux éléments augmente la réponse immunologique chez le patient», explique le chercheur, précisant que la protéine induit généralement l'activation d'un premier mécanisme immunitaire tandis que les sucres provoquent la production d'anticorps.

Pour Yves Fradet, les vaccins de l'avenir devront être composés de plusieurs antigènes tumoraux différents, car les cellules cancéreuses se modifient constamment. «[Ces cellules] changent de personnalité en exprimant de nouveaux antigènes à leur surface. Ce comportement des cellules cancéreuses nous cause de grandes difficultés car, dans l'immunothérapie actuelle, nous n'attaquons habituellement qu'un seul antigène», souligne-t-il.

Pauline Gravel - http://www.ledevoir.com

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