colite ulcéreuse une

Une découverte pouvant favoriser la rémission de la colite ulcéreuse

M. John Wallace, directeur de Farncombe Family Digestive Health Research Institute et professeur de médecine pour Michael G. DeGroote School of Medicine

Des chercheurs de l’Université McMaster ont identifié une substance chimique spécifique pouvant induire une rémission chez des patients atteints de la maladie affligeante qu’est la colite ulcéreuse.

L’équipe de Farncombe Family Digestive Health Research Institute a découvert que les personnes bénéficiant d’une rémission de longue durée présentent des taux élevés de la même substance chimique, soit la prostaglandine D2, identifiée précédemment comme facteur important dans le processus de guérison et de maintien de la rémission de la maladie chez des rats de laboratoire.

« Seuls les patients depuis longtemps en rémission présentaient des taux élevés de prostaglandine D2, ce qui nous permet de supposer que la substance joue un rôle clé dans la prévention de nouvelles crises de colite ulcéreuse », dit M. Wallace, directeur de l’Institut et professeur de médecine pour Michael G. DeGroote School of Medicine.

La colite ulcéreuse, dont la cause demeure inconnue et les traitements peu nombreux, touche 100 000 personnes au Canada et des millions dans le monde. La plupart des gens n’en guérissent jamais et plusieurs doivent subir l’ablation du côlon.

Cette découverte peut mener à un nouveau traitement, axé sur la stimulation de la production de la prostaglandine D2, de la maladie inflammatoire de l’intestin. Le Dr Wallace ajoute : « Ces résultats s’appliqueront peut-être également à la maladie de Crohn. »

L’étude effectuée par le Dr Wallace et Mme Linda Vong, étudiante postdoctorale, en collaboration avec des collègues de l’Université de Calgary a été publiée le 14 juin dernier dans la prestigieuse revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Les Instituts de recherche en santé du Canada et la Fondation canadienne des maladies inflammatoires de l’intestin ont financé la recherche.

« Cette découverte constitue un espoir réel en matière de thérapies nouvelles et améliorées dans le traitement d’une maladie aussi douloureuse et affligeante que la colite ulcéreuse », affirme le Dr Philip Sherman, directeur scientifique de l’Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète de l’IRSC.

« Au nom des 200 000 Canadiens aux prises avec la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn, je tiens à féliciter cette équipe de chercheurs pour cette importante découverte susceptible d’améliorer grandement la qualité de vie des personnes souffrant d’une maladie inflammatoire de l’intestin », a déclaré le Dr Kevin W. Glasgow, directeur général de la Fondation canadienne des maladies inflammatoires de l’intestin.

ccfc