opération hôpital nounours

Les étudiants en médecine dédramatisent les soins

Renouvelée cette année, l’opération « l’hôpital des nounours » associe les 35 facultés de médecine de France, sous l’impulsion de l’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France (ANEMF). Plus de 10 000 enfants de grande section de maternelle ou de CP bénéficient de cette action, lancée le 21 mai.

L'opération "l'hôpital des nounours", lancée le 21 mai, vise à dédramatiser les soins auprès des 5 à 7 ans. « Le but ultime de cette opération est d’améliorer la relation soignants/soignés », explique Benoît Meunier, étudiant en 5e année de médecine à Marseille, vice-Président de l’ANEMF en charge de cette opération. Plus de 10 000 enfants de grande section de maternelle ou de CP en bénéficient cette année. Pour la première fois, l’action – déjà aidée par le ministère de l’Education Nationale – bénéficie du soutien du ministère de la Santé.

Concrètement, les enfants viennent avec leur classe faire soigner leur nounours par les étudiants en Santé : étudiants en 2e ou 3e année de médecine, mais aussi en pharmacie, odontologie, maïeutique, soins infirmiers… A travers un parcours de soins, un hôpital fictif est ainsi reconstitué.

« Pour les enfants, il s’agit de découvrir le monde de la santé, tout en diminuant leur angoisse lors d’une visite chez le médecin ou d’une hospitalisation », explique Benoît Meunier.

En parallèle, des messages de prévention sont délivrés aux enfants, en matière de nutrition et de lavage des mains et des dents. « Cette action est aussi formatrice pour les étudiants en médecine, bénévoles, qui sont formés en amont aux échanges avec l’enfant par des pédopsychiatres et des infirmiers », souligne Benoît Meunier.

Parmi leurs cahier des charges, ils doivent évaluer la douleur du nounours avec une réglette. « Pour les parents, l’hôpital des nounours facilite le dialogue avec leur enfant autour des questions de santé », ajoute Benoît Meunier.

En 2009, une enquête a permis d’évaluer les retombées de cette action auprès des familles et des enseignants. « Plus de 96% des enfants disant avoir très apprécié cette action », indique Françoise Galland, directrice de l’association SPARADRAP, qui fournit de nombreux guides et supports aux enfants et aux familles dans le cadre de l’opération.

« Et les enseignants témoignent que cette action améliore la connaissance des enfants sur les professionnels de santé (91%), les équipements médicaux (91%) et le monde hospitalier (86%), tout en dédramatisant les blouses blanches (86%) ».