Cet article étant assez long, il sera diffusé en 3 parties
Cystite une infection douloureuse mais bénigne
1ère partie.
La cystite aiguë est une infection urinaire particulièrement courante, qui touche essentiellement les femmes.
- Pourquoi survient-elle, et comment la soigner ?
- Et surtout, peut-on la prévenir ?
- Bénigne, la cystite ?
Dans la majorité des cas, oui, mais cette inflammation de la vessie n'en reste pas moins douloureuse et gênante. On estime qu'une femme sur deux souffre d'une cystite au moins une fois dans sa vie... Et parmi celles-ci, la moitié risque de connaître des récidives.
« Les deux principaux symptômes de la cystite sont un besoin fréquent d'uriner, et une sensation de brûlure pendant la miction, explique le Dr Luc Coppens, urologue au CHU de Liège. Les urines peuvent aussi être troubles. Et parfois, on y constate la présence de sang (hématurie visible, dite macroscopique). Ce symptôme inquiétant n'est pas une complication mais le signe d'un état inflammatoire plus marqué, à prendre en compte. »
Le plus souvent, le responsable de l'infection est une bactérie. « Dans une grosse majorité des cas, il s'agit de la bactérie Escherichia coli. »
Ces bactéries pathogènes sont issues des intestins. Comment arrivent-elles jusqu'à la vessie ? « Plusieurs hypothèses existent, dont celle, prédominante, de l'infection ascendante, par la contamination de la région proche de l'anus, et l'ascension puis la colonisation de l'urètre (canal d'écoulement des urines), qui est court. »
Un écosystème à préserver
Certaines personnes sont des hôtes particulièrement accueillants pour les microbes responsables des infections, parce qu'elles sont mal armées pour se défendre. Une bonne part de l'explication tient à la perturbation de la flore microbienne normale (saine), dans la cavité vaginale. Cette flore participe au maintien de conditions locales favorables (comme l'acidité), qui empêchent ces microbes pathogènes de s'y installer. Si une hygiène médiocre apporte beaucoup de microbes pathogènes, une hygiène exagérée (savons et gels douche agressifs, douches intimes répétées) peut également perturber l'acidité et fragiliser les colonies de microbes sains. Par ailleurs, le diabète et certains antibiotiques détruisent aussi cet équilibre.
Il y a aussi des paramètres hormonaux. Certaines pilules contraceptives, ainsi que l'approche de la ménopause, en diminuant l'apport en oestrogènes, vont modifier l'équilibre local et fragiliser la flore bénéfique. Or les cellules du vagin, ainsi que les tissus de l'urètre et du plancher de la vessie sont très dépendants des effets bénéfiques de cette hormone.
La constipation favorise la pullulation des microbes pathogènes dans l'intestin et leur diffusion .
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