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Prise en charge des maladies de la prostate : Les traitements existent

A l’inverse de la prévention, une panoplie de traitement est proposée pour les maladies de la prostate. Seulement, ces méthodes ne sont efficaces que lorsque la prise en charge est précoce.

« Toute maladie de la prostate a des chances de guérir si elle est prise en charge correctement et à temps », indique le Dr Mohamed Jalloh. Ainsi, une diversité de traitements est disponible pour prendre en charge les maladies de la prostate. Il s’agit, entre autres, de la chirurgie ouverte, de la chirurgie endoscopique. « Pour l’adénome, il y a des traitements qui sont disponibles. Il y a des médicaments qui peuvent marcher si la maladie est à ses débuts. Il y a aussi un traitement radical comme la chirurgie ouverte, la chirurgie laparoscopie qui n’existe pas. A ces méthodes, il faut ajouter la chimiothérapie qui concerne les cancers de la prostate localisée », souligne le Dr Issa Labou.

Toutefois, la prise en charge se complique lorsque le cancer dépasse la prostate. Pour cette raison, déclare l’urologue Mohamed Jalloh, « les complications peuvent être liées à la maladie elle-même. Et il donne l’exemple d’un cancer qui peut avoir une localisation à distance et atteindre d’autres organes. Poursuivant, il ajoute qu’une infection peut également se disséminer à partir de la prostate ou perturber le sperme. On peut également avoir des complications liées à un retentissement de la maladie prostatique sur l’appareil urinaire avec des infections, une insuffisance rénale, la formation de calculs etc. ».

Pour le Dr Issa Labou, le traitement qui est administré, pour faire face aux complications des maladies de la prostate, vise à freiner l’évolution de la maladie et à soulager la douleur du patient. « Lorsque le cancer dépasse la prostate, il n’y a plus de guérison possible. On fait un traitement palliatif, il s’agit de bloquer l’évolution de la maladie », fait savoir l’urologue.

Coût onéreux Le Dr Mohamed Jalloh s’est, aussi, appesanti sur le coût de la prise en charge. Selon lui, quel que soit le mode de traitement (médical, chirurgical), il y a un coût. Et de préciser que « les tumeurs posent plus de problèmes parce que tous les médicaments qui soignent spécifiquement la prostate sont très coûteux. Cela a pour difficulté majeure le suivi régulier du traitement ».

Le traitement chirurgical coûte tout aussi cher que le traitement médical. Et cet urologue ne manque pas de déplorer l’absence de subventions pour les médicaments. Ce qui pose le problème de l’observance du traitement. Entre autres obstacles, le Dr Mohamed Jalloh évoque le plateau technique dans la mesure où certains moyens d’exploration ne sont pas disponibles. En outre, il y a les retards dans le diagnostic.

Sur la prise en charge des maladies de la prostate, d’une manière générale, l’urologue indique qu’elle nécessite une grande discrétion et une délicatesse dans la mesure où ces maladies touchent à l’intimité de l’homme. Dans ce cadre, il pense que la famille a un rôle important à jouer parce que ces maladies surviennent à un âge fragile, souvent après la retraite. « Ce qui pose un problème de moyens de prise en charge », estime-t-il.