Jeudi 18 mars 2010
La salle de chimiothérapie déjà trop petite au centre d’oncologie
Mario Chamberland reçoit des traitements de chimiothérapie au centre d’oncologie de l’Hôtel-Dieu de Québec, qui en dispense quelque 20 000 sur une base annuelle.
Aménagée il y a trois ans à peine, la salle de chimiothérapie du centre d’oncologie de l’Hôtel-Dieu de Québec est déjà trop petite, tant la demande est croissante.
Quelque 20 000 traitements y sont offerts annuellement en externe. Les installations dotées d’immenses fenêtres représentent une nette amélioration sur les anciens locaux exigus de chimiothérapie, à l’Hôtel-Dieu de Québec même, qui offraient peu de commodités aux patients et au personnel.
« La nouvelle salle de chimiothérapie devra être réaménagée d’ici deux ans, à cause de la croissance des besoins. On regarde différents scénarios afin d’optimiser l’accès à la salle. De nouvelles molécules permettent, entre autres, d’administrer davantage la chimiothérapie par comprimés oraux, ce qui pourra quelque peu réduire le nombre de patients devant être traités ici. Cette année, nous allons battre des records en ce qui a trait au nombre de traitements offerts au centre », signale une gestionnaire du CRCEO, Danielle Fluet.
« La population vieillit. On traite mieux le cancer et plus longtemps. Nous avons de nouvelles cohortes de survivants du cancer qui reçoivent de nouveaux traitements, en plus des traitements offerts en soins palliatifs. Auparavant, nous n’avions rien à leur offrir. Aujourd’hui, nous disposons de nouvelles molécules qui ont fait leur preuve », expose Mme Fluet.
Avant-garde Le CRCEO est partenaire avec le Jewish General Hospital, à Montréal, dans la mise sur pied d’un consortium québécois sur le cancer, qu’on souhaite à l’avant-garde des soins médicaux personnalisés aux patients atteints d’un cancer colorectal.
Le projet de recherche de 1,5 million de dollars, d’une durée de trois ans, vise à identifier les biomarqueurs de la résistance thérapeutique dans les cas de cancer colorectal avec métastases. Une équipe de 34 chercheurs de renom, issus de huit hôpitaux universitaires du Québec, seront associés à cet important projet.
« La résistance des métastases est un problème auquel les oncologues sont confrontés chaque jour. Ce projet de recherche est très important. C’est un premier pas vers la médecine personnalisée. On vise à trouver si le patient répond ou non aux traitements et à lui offrir une chimiothérapie personnalisée », fait ressortir la directrice adjointe de ce consortium de recherche en oncologie clinique, Thérèse Gagnon-Kugler.
Selon Mme Gagnon-Kugler, les cliniciens ne connaissent pas suffisamment les nouvelles options thérapeutiques offertes à l’intérieur des différents protocoles de recherche sur le cancer dont pourraient bénéficier leurs patients.
« On estime, au Canada, que seulement 2 à 3 % des patients participent à des essais cliniques, comparativement à 10 % en Europe. Les oncologues sont débordés et on doit conscientiser les patients au fait qu’ils ne seront pas des cobayes, mais profiteront d’une autre option clinique. On a besoin d’une meilleure coordination entre le secteur recherche et le secteur clinique, afin de recruter davantage de patients et d’offrir davantage d’essais cliniques », explique Mme Gagnon-Kugler.
lejournaldequebec Johanne Roy - http://lejournaldequebec.canoe.ca
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