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Dépistage du cancer colorectal : un mois pour se re-mobiliser

Alors que le gouvernement lance pour la troisième année le mois de mobilisation contre le cancer colorectal, la dernière évaluation du dépistage organisé montre un fléchissement de la participation.

Une évaluation des premières campagnes du programme pilote, menées jusqu’en novembre 2007 dans 22 départements mettait en évidence un taux moyen de participation de 42 %.

Les nouveaux résultats de évaluant le programme de dépistage 2007-2008 qui ne sont pas encore publiés, sont inquiétants. Sur les 18 départements analysés, le taux de participation est en moyenne de 37,1 %.
Seuls deux départements la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire ont un taux de participation supérieur au taux recommandé de 50%.

Par rapport aux résultats de la première campagne, dans 13 départements sur 18, la participation est en chute libre. Pourtant, 97 % de la population s’accorde sur le bénéfice du dépistage pour augmenter les chances de guérison et le considère comme une « bonne habitude à prendre pour faire attention à sa santé ».

La majorité des personnes concernées par ce dépistage se souviennent du courrier les invitant à consulter leur médecin pour qu’il leur remette le test de dépistage. Mais après la réception du courrier, moins d’une personne sur deux (42 %) entreprend la démarche de demander à son médecin le test de recherche de sang dans les selles.

En conséquence, la campagne menée par l’Inca et le ministère de la santé s’adresse à l’ensemble de la population, mais aussi aux médecins traitants. « Les 45 000 médecins traitants seront sensibilisés via une campagne de visites des délégués de l’Assurance Maladie », indique le ministère de la santé. A cette occasion, des documents « d’information synthétiques » seront remis aux médecins.

Cette campagne d’informations suffira-t-elle à mobiliser des médecins qui dénoncent « la paperasserie » que leur demande ce dépistage ?