La belle histoire de Jacques Rochon
En septembre dernier, Jacques Rochon était diagnostiqué d'un cancer de la prostate. Figurant parmi le premier groupe de patients à expérimenter les installations de pointe du nouveau département de radio-oncologie, il n'a que de bons mots pour raconter son expérience. (Photo: Jacques Pharand)
Vers la fin septembre, alors que certains profitaient encore des beaux jours, Jacques Rochon, lui, consolait ses proches après avoir appris qu'il était atteint d'un cancer. Fort heureusement, sa prostate et lui se portent bien aujourd'hui.
Avec son nouveau pavillon de radio-oncologie, l'hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) sera en mesure de traiter 4000 patients par année, soit 1300 de plus qu'auparavant. Situé derrière le 5345, boulevard de l'Assomption, l'édifice qui abrite notamment la polyclinique et le centre dédié au traitement des personnes atteintes d’un cancer dispose désormais d'une superficie totale de 6887 m2, comparativement à 3552 m2 auparavant.
Le journal s'est rendu sur les lieux pour rencontrer Jacques Rochon accompagné de sa fille un après-midi de janvier. À l'entendre parler entre deux blagues lancées librement, l'ancien policier du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) ne conserve que de bons souvenirs de son passage au nouveau département de radio-oncologie de l'hôpital. Après 35 traitements et près de 40 visites, le pimpant sexagénaire n'a que de bons mots tant pour l'endroit que pour Dr Anne-Marie Racine, son médecin.
« Je suis chanceux. J'ai été diagnostiqué en février 2009 et à ce jour, je n'ai toujours pas senti de douleur », explique celui qui a figuré parmi le premier groupe de patients ayant bénéficié des nouvelles installations en radio-oncologie de l'HMR, qui se dit hors de danger depuis novembre dernier. « Ici, on ne se sent pas à l'hôpital. Le personnel est gentil, efficace et toujours à l'heure. Le département est beau, éclairé et même la salle d'attente n'a pas l'air d'une salle d'attente. J'avais du plaisir à faire des blagues avec les autres patients qui attendaient pour leurs traitements. Mis à part la maladie, il n'y a rien de triste », enchaîne-t-il. Entre deux prises de photos, le joyeux luron avait même le cœur à faire des blagues sur sa prostate. Signe peut-être que l'environnement est propice au mieux-être.
Les soins
À l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, il aura fallu un investissement du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec de l'ordre de 41 M$ pour agrandir le pavillon de radio-oncologie, acheter quatre nouveaux accélérateurs linéaires et implanter un système informatique révolutionnaire. Quant à M. Rochon, on lui a proposé l'intervention chirurgicale ou des traitements de radiothérapie. « Ma prostate et moi, on a vécu ensemble pendant plusieurs années et je voulais finir ma vie avec », ajoute-t-il, en précisant du même coup qu'en plus d'opter pour la radiothérapie, il a fait un peu d'hormonothérapie afin de diminuer son taux de testostérone. Il participe d'ailleurs à un protocole de recherche à l'HMR.
Aujourd'hui, l'homme de 66 ans à la retraite depuis quelques années se dit toujours actif. Pendant que sa femme travaille, il prend plaisir à s'occuper de la maison, jouer au golf, aux quilles et même à la Wii. Reste qu'en dépit de toutes les histoires d'horreur et de souffrance qu'on peut entendre, celle de Jacques fait un peu oublier la maladie.
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Valérie R Carbonneau - http://www.journalderosemont.com