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Le Canada dépense plus en santé, révèle un rapport de l'OCDE

Le Canada dépense plus pour la santé de ses citoyens que la moyenne des pays membres de l’OCDE, mais consacre moins d’argent au secteur public, révèle un nouveau rapport de l’organisation.

Selon le Panorama de la santé de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui compare les données sur la santé de différents pays membres, le Canada dépense 10,1·% de son produit intérieur brut (PIB) pour le secteur médical, comparativement à une moyenne de 8,9·% pour l’ensemble des trente nations membres. Le Canada arrive sixième derrière les États-Unis (16,0·%), la France (11,0·%), la Suisse (10,8·%), l’Allemagne (10,4·%) et la Belgique (10,4·%).

Toutefois, la proportion de cet argent provenant du secteur public, bien que majoritaire, est sous la moyenne des membres de l’organisation avec 70·% contre 73·%.

«·Il existe dans tous les pays des possibilités d’améliorer l’efficacité du système de santé, et ces améliorations n’exigent pas nécessairement des dépenses supplémentaires·», prévient le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria.

Les dépenses per capita sont également plus élevées chez nous qu’ailleurs, avec 3895·$·US consacrés à chaque habitant en 2007 contre 2984·$ en moyenne. Ce chiffre a augmenté de 3,8·% entre 1997 et 2007 au pays.

Selon l'OCDE, le Canada fait bonne figure pour le taux d'hospitalisations évitables.

Les maladies graves bien soignées

Dans son rapport publié mardi, l’organisme félicite le Canada pour son traitement efficace du cancer et d’autres maladies graves. «·Le cancer est bien soigné avec un dépistage plus répandu que dans la plupart des autres pays et un plus grand nombre de vies sauvées face à cette maladie·», écrivent les auteurs du document.

Les chiffres sur lesquels ils s’appuient sont sans équivoque. Le Canada montre un taux de survie sur cinq ans au-dessus de la moyenne de celle de 13·autres pays pour le cancer du col de l’utérus et le cancer du sein, et de 11·autres pays pour le cancer colorectal.

Ainsi, entre 2002 et 2007, le taux de survie pour le cancer du col de l’utérus est passé de 61,9·% à 71,9·%. Le taux de survie pour le cancer du sein est encore plus élevé, avec des statistiques dépassant les 87·%.

Le Canada fait également bonne figure en ce qui a trait au taux d’hospitalisations évitables et à la mortalité due à des crises cardiaques pendant l’hospitalisation. Pour l’asthme par exemple, 18·Canadiens sur 100·000 habitants sont admis à l’hôpital annuellement, alors que la moyenne de l’OCDE est de 51 par 100 000 habitants.

Rue Frontenac

Gabrielle Duchaine - http://www.ruefrontenac.com