Les enfants atteints par la maladie de Crohn qui sont traités par le médicament "Infliximab", peuvent atteindre une taille normale à l'âge adulte. C'est ce qui ressort d'une étude internationale, à laquelle a participé l'hôpital des enfants Reine Paola du réseau hospitalier anversois.
La maladie de Crohn est une inflammation chronique du système digestif dont les symptômes sont notamment des maux de ventre, des pertes de sang et de la fatigue. La croissance des enfants souffrant de la maladie est généralement affectée. Les traitements classiques consistent essentiellement en l'administration de cortisone. Mais cela engendre l'apparition d'acné et le gonflement du visage.
La nouvelle étude internationale (USA, GB, Danemark et Canada), montre que les enfants traités par ces méthodes traditionnelles présentent souvent des retards de croissance. Par contre, les 112 enfants -dont cinq à Anvers- ayant participé à l'étude et traités par la nouvelle thérapie ont atteint une taille normale. "Infliximab est un médicament très efficace, mais lourd", a indiqué le professeur Gigi Veereman, gastro-entérologue à l'hôpital Reine Paola. Les enfants doivent se rendre chaque semaine à l'hôpital pendant une demi journée pour y subir une injection (de type baxter), et ce sur une période de huit semaines. Chaque injection coûte 2.500 euros.
Aux Etats-Unis, cette dernière est remboursée aux enfants jusqu'à 18 ans, ce qui n'est pas le cas en Europe où le dossier doit être encore approuvé. Les enfants ayant participé aux tests cliniques vont pouvoir bénéficier gratuitement des soins déjà entamés. Selon le professeur, l'Infliximab présente néanmoins des effets secondaires, comme une probabilité plus élevée d'infections et un risque plus important de cancer.
La maladie survient de plus en plus et l'âge auquel elle est détectée continue à baisser. Chez un quart des patients, elle survient avant 20 ans. Arrive ensuite la tranche d'âge 10-18 ans. La maladie dont les patients restent infectés toute leur vie, est une maladie typiquement occidentale. Elle est presque inconnue en Afrique.
Le professeur Veereman présentera dimanche les résultats de l'étude, à l'occasion de la Journée de l'Association de la maladie de Crohn (CCV), à laquelle s'associe l'"Association Crohn-RCUH", le pendant francophone de la CCV.
d'après Belga - Le Soir en ligne - http://www.lesoir.be