Toucher rectal : examen proctologique courant
Le toucher rectal est un acte courant dans la pratique médicale. Il s'agit d'un examen proctologique qui permet d'étudier le bas du rectum, le canal anal et l'anus. Il faut noter avant toute chose que l'action se déroule au niveau de l'anus.
Pour effectuer l'examen, le médecin doit donc se référer à l'anus qui sert de « point de départ ». Pour respecter les règles de l'hygiène, il doit alors s'armer d'un gant en latex, ou tout au moins d'un doigtier fabriqué à partir de la même matière. Ensuite, le praticien doit encore lubrifier la partie de la main, la plupart du temps l'index, qu'il va introduire dans l'orifice. Pour ce faire, la vaseline est la plus utilisée. Cette lubrification permet de rendre la pénétration plus fluide.
Par la même occasion, le patient aura moins mal, cela même si ses muscles, notamment ceux qui se trouvent au niveau de l'anus, sont durcis et tendus par le stress. D'un autre côté, ce fait peut gêner certaines personnes à examiner, ce qui n'est pas surprenant lorsque l'on se réfère aux raisons suivantes. Premièrement, la vaseline est également connue pour le rôle important qu'elle tient dans les moments les plus érotiques de certains couples.
Ensuite, ce produit n'est pas toujours agréable pour le patient puisque, bien qu'il rende l'acte médical indolore, sa présence est souvent fortement ressentie, notamment dans le cas du toucher rectal qui est parfois stressant, surtout la première fois. Quoi qu'il en soit, ces faits ne devraient pas en principe constituer un réel obstacle quant au bon déroulement de l'examen. La position du patient est également très importante pour qu'il n'y ait aucune complication éventuelle suite à la pénétration et aux gestes à effectuer par la suite. Il existe plusieurs positions possibles.
La plus courante est celle où le patient est allongé sur le dos, les poings placés sous les fesses pour les soutenir, puis les jambes fléchies, ce qui contribue à une meilleure « ouverture » naturelle de l'anus. Une table destinée à des examens gynécologiques peut s'avérer pratique, puisque le patient est évidemment en position gynécologique. Le sujet peut également s'allonger sur le côté.
Il est possible de se pencher en s'appuyant sur les coudes qui sont placés sur une table. Toutes les positions à adopter dépendent des habitudes du médecin traitant. Quelle que soit la position, cette action permet de dépister ou de diagnostiquer certains risques de maladies plus ou moins graves.
Par exemple, le toucher rectal est le plus conseillé pour un examen neurologique vérifiant l'état du sphincter. Le tonus musculaire est dans ce cas le plus étudié. Dans le cas où cet acte est mis en oeuvre en vue de dépister ou de rechercher le cancer de la prostate, le doigt introduit doit se diriger vers l'avant. Concernant le simple dépistage, l'acte portera sur des patients faisant partie de la catégorie senior, c'est-à-dire que ceux-ci doivent avoir la cinquantaine tout au moins.
Il peut être effectué sur certains individus de 45 ans, selon les circonstances. Cependant, dans le cas où l'on recherche ce cancer chez un patient, il n'existe aucune limite d'âge. Lors des visites médicales, le toucher rectal permet de rechercher toute lésion éventuelle du rectum, dont une hémorroïde par exemple. Dans ce cas, l'on étudie le plus souvent les selles et la zone arrière latérale de l'anus. Le médecin doit donc diriger son doigt selon les circonstances.
Cette action est également indiquée pour les troubles mictionnels pour confirmer si cet état de fait signifie une hypertrophie bénigne de la prostate ou non. Cet examen est très important en cas de douleurs pelviennes ou de douleurs abdominales. Le cul-de-sac de Douglas est alors la zone à examiner, dans ce cas.
Enfin, spécialement chez la femme, cet examen fait office de complément. En d'autres termes, il est associé au toucher vaginal dans le cas où il est nécessaire de vérifier la cloison recto-vaginale. Ce genre d'examen médical permet de réaliser bon nombre d'autres observations.
Puisqu'il s'agit d'un acte assez délicat, aussi bien pour le médecin que pour le patient, certaines précautions sont à prendre avant d'entamer quoi que ce soit. Ainsi, la personne qui va subir les examens devrait être mise au courant du déroulement de l'acte médical. Le fait de connaître à l'avance l'importance, la pratique et les gestes, permet au patient en question de mieux se préparer, aussi bien mentalement que physiquement.
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