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Côlon : vers un test sanguin

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Cancer colorectal - Vers un test sanguin - Belgique

Mercredi 7 octobre 2009

Côlon : vers un test sanguin

Pour bien guérir le cancer colorectal, il faut le dépister tôt. Les examens actuels sont soit invasifs, soit peu agréables à employer. Un test sanguin développé enregistre des résultats encourageants, mais à confirmer.

Le cancer du côlon ou colorectal touche un individu sur 17, surtout les plus de 50 ans. Il est associé à une mortalité élevée : 40 à 50 % des malades décèdent dans les cinq ans. Comme les symptômes sont souvent peu présents au début de la maladie, moins de 40 % des patients sont diagnostiqués à ce stade.

Or, c'est à ce moment que la maladie se soigne le plus facilement. En raison de la morbidité et la mortalité élevées de ce cancer quand il est diagnostiqué à un stade ultérieur, des efforts continus ont été entrepris pour permettre l'accès aux méthodes de dépistage précoce, la côlonoscopie et le test sanguin à partir des selles, précisément la méthode choisie par la Communauté française depuis mars pour procéder à un large dépistage.

Les examens actuels ont des avantages et des inconvénients. La côlonoscopie, où l'intérieur du côlon et du rectum est examiné grâce à une minuscule caméra montée sur un tube flexible, est le test le plus sensible et permet le retrait des polypes précancéreux. Mais elle est invasive, coûteuse, exige une préparation des intestins et des praticiens de haut niveau. Elle ne peut être généralisée et est surtout utilisée en cas de suspicion (antécédents familiaux, comorbidités). Le test sanguin à partir des selles ou hemoccult, où les patients donnent des échantillons de selles, est moins invasif et peu coûteux. Il détecte la présence de sang invisible à l'œil nu. Mais si cette présence peut être due au cancer du côlon, elle peut provenir de causes non cancéreuses.

Pour dire les choses franchement, au-delà de la négation de certains face à la maladie, le fait de devoir soi-même manipuler les selles pour les envoyer par la poste ne séduit pas largement. Les programmes de dépistage nationaux en Europe aboutissent au mieux à une participation inférieure à 50 %. Aux USA, moins de 20 % des concernés utilisent l'hemoccult dans les deux ans.

C'est pourquoi de nombreuses firmes sont à la recherche d'un test à la fois efficace, moins cher et plus aisé à mettre en œuvre. C'est dire l'intérêt des résultats présentés à Berlin au congrès de l'Organisation européenne du cancer (ECCO) par la société belge OncoMethylome Sciences. Le principe est de travailler sur la base d'une prise de sang qui permet de déceler la méthylation (une forme d'expression génétique) de gènes spécifiques présents chez les patients qui développent un cancer colorectal et absents ou à faible taux chez les autres.

Après analyse des échantillons de 193 patients atteints et de 688 autres qui bénéficiaient d'un dépistage par côlonoscopie, les scientifiques ont mis effectivement en œuvre deux gènes indicateurs du cancer colorectal, Syne1 et Foxe1, le second ayant une spécificité de 90 %. Ce qui veut dire que 10 % des patients qui l'expriment ne sont pas cancéreux, mais vont passer un mauvais moment entre ce premier test de dépistage et la non-confirmation de celui-ci par un examen plus approfondi. « Mais dans le cas de l'hemoccult, on arrive à une sensibilité de 50 à 60 % », argumente, interrogé par Le Soir, le docteur Joost Louwagnie, qui présente ces résultats à Berlin. La recherche de ces deux gènes aboutit à une sensibilité (nombre de malades correctement identifiés) de 56 % et une spécificité de 91 % (c'est-à-dire 9 % de tests positifs chez les non-malades), mais chute à 41 et 80 % pour les stades 1 et 2 du cancer, les moins avancés.

À ce stade, ce ne sont que des résultats préliminaires, mais prometteurs dans la course vers un test de dépistage du cancer colorectal qui est sensible, spécifique et facile pour le patient.

Quant au test belge, il va être testé sur plus de 7.000 patients enrôlés dans des centres allemands de côlonoscopie. S'il confirme son efficacité, il pourra un jour débarquer dans les examens de routine demandes lors d'une banale prise de sang, au même titre que le contrôle du cholestérol.


« Prometteur. D'autres études sont nécessaires »

ENTRETIEN

Le professeur Jean-Luc Van Laethem est chef de clinique à l'Unité de cancer gastro-intestinal de l'hôpital universitaire Erasme (ULB).



Ce test, s'il advient, sera plus efficace que l'hemoccult actuel ?

La spécificité de l'hemoccult est assez bonne également puisqu'elle atteint 90 %. C'est la sensibilité du nouveau test qui doit aussi être meilleure. Cela reste encore à prouver sur une plus large cohorte, puisqu'elle atteint 56 % sur une population limitée.

La technique du test sanguin est-elle vraiment un gage de généralisation du test chez les populations cibles ?

Ca paraît effectivement plus attrayant, sur le principe en tout cas.

Cette technique, vu son coût actuel, est-elle rentable en dépistage global ?

Ce n'est pas démontré aujourd'hui sur base des chiffres avances par la firme. Pour en avoir le cœur net, il faudra calculer sur large échelle le nombre de vies sauvées par années de suivi.

Vous êtes spécialiste du cancer colorectal. Ce type de test pourrait-il révolutionner le traitement des patients ?

Sur le principe, sans aucun doute. Il y a effectivement cet exemple, mais aussi celui de la recherche du professeur Stein, qui donnerait davantage un profil du pronostic de la tumeur. Une autre recherche présentée ici à Berlin est basée sur une signature génétique appelée ColoPrint. Effectuée dès les stades précoces du cancer, elle prédit aussi son pronostic, mais cette fois sur base d'une analyse de la tumeur elle-même et pas du sang. Cela permet d'identifier les patients qui tireront des bénéfices d'une chimio complémentaire. C'est clairement, dans son principe, l'avenir de la discipline, mais il reste beaucoup de chemin à parcourir.

Le test de dépistage proposé de 50 à 74 ans en Communauté française connaît un succès mitigé. Des généralistes rechignent à jouer les intermédiaires. Votre réaction ?

Au contraire, ce test, lancé en mars, démarre bien. Je peux comprendre que des généralistes aient une réticence puisqu'il y a des faux positifs et des patients non détectés. Mais qui mieux qu'eux peut avoir ce rôle d'explication et de conseil face au risque de cancer colorectal ? Ce type de test où le patient renvoie lui-même, discrètement, des échantillons de selles est le meilleur test validé pour faire baisser la mortalité d'un cancer qui est très curable quand il est traité tôt.


 le soir

FREDERIC SOUMOIS - http://www.lesoir.be

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