chirurgie cancer prostate

La chirurgie peut-être pas nécessaire pour certains cancers de la prostate

CHICAGO (Etats-Unis) - La chirurgie ou les rayons ne sont pas forcément le meilleur choix pour traiter le cancer de la prostate chez les patients les plus âgés, selon une étude publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association.

Selon cette étude, administrer un traitement conservateur (non chirurgical) tant que la maladie n'évolue pas ne semble pas aussi risqué que ce que l'on pensait auparavant.

Des études antérieures montraient déjà qu'un traitement agressif précoce ne semble pas faire substantiellement baisser le taux de mortalité chez les patients de plus de 65 ans.
Pourtant, la politique consistant à préférer un traitement conservateur n'est appliquée que dans environ 10% des cas.

Le cancer de la prostate est une maladie à évolution lente qui survient généralement à un âge avancé. "Si l'on compare le fait qu'un homme a 17% de risque de contracter un cancer de la prostate au cours de sa vie au fait que le risque d'en mourir est de 3% seulement environ, il semble évident que les traitements conservateurs doivent être envisagés pour la grande majorité des hommes chez qui un cancer de la prostate localisé a été diagnostiqué", écrit Grace Lu-Yao, du Cancer Institute du New Jersey (nord-est des Etats-Unis), principal auteur de cette étude.

L'équipe de Mme Lu-Yao a suivi les cas de 14.516 hommes souffrant de cancer de la prostate, qui ont été traités sans chirurgie et sans rayons pendant au moins six mois après le diagnostic.

Or, alors que des études plus anciennes montraient que les hommes de 66 à 74 ans subissant seulement un traitement conservateur présentaient 15 à 23% de risque de mourir dans les 10 ans suivants, les résultats de cette dernière étude à grande échelle ne faisaient plus apparaître qu'un risque de décès de 6% pour le même type de patients.

Selon l'étude, la différence s'explique peut-être entre autres par les progrès des traitements médicaux et par l'introduction d'un test de détection précoce du cancer de la prostate (PSA), qui s'est répandu à partir de 1992.

Romandie

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