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Les médecins trop prudents avec le cancer de la prostate?

Les médecins auraient trop facilement recours à des traitements agressifs des tumeurs de la prostate, alors que ces dernières sont bien souvent bénignes.

Les effets secondaires sont par ailleurs souvent désagréables, voire lourds de conséquences, notamment en provoquant des problèmes d'impuissance (70% des cas) et d'incontinence (5% des cas).

C'est en tout cas le postulat du magazine santé belge Bodytalk.

Peu de tests fiables

Le test via lequel le diagnostic est le plus souvent posé n'est pas des plus efficaces pour la détection des cancers de la prostate dans ses formes plus précoces.

Les hommes dont les résultats présentent une anomalie sont toujours envoyés chez l'urologue, afin que celui-ci effectue une biopsie de la prostate.

Mais la moitié des quinquagénaires et 80% des octogénaires sont positifs, même légèrement, au test du cancer de la prostate.

Et comme les médecins ne sont pas en mesure de bien différencier un cancer latent d'une tumeur maligne, une erreur est trop souvent commise: sans précaution, un traitement de choc comme la chirurgie ou la radiothérapie est entrepris.

Une vie épargnée

Une inquiétante étude européenne a révélé que sur un millier d'hommes testés, et cinquante hommes traités, seul un décès pourra être évité.

Le risque d'impuissance ou d'incontinence lié au traitement inutile d'un cancer est donc plus grand que le risque de mourir du cancer lui-même. Un résultat qui fait froid dans le dos.

Sur base d'une récente étude américaine, Marleen Finoulst, interrogée par Bodytalk, préconise le suivi régulier de l'évolution de la tumeur plutôt que son traitement immédiat.

Ce conseil ne vaut évidemment que pour les formes les moins agressives de tumeurs. Lorsque le taux relevé dans les analyses du patient subit une hausse soudaine (le double en deux ans, par exemple), le traitement s'avère alors nécessaire.

Prudence, donc.

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