La Commission européenne a exhorté jeudi les Etats membres de l'UE à augmenter, comme ils s'y étaient engagés en 2003, le nombre de dépistages du cancer, deuxième cause de mortalité en Europe.
Selon un rapport de l'exécutif européen publié jeudi, les pays européens effectuent moins de la moitié du nombre minimal de dépistages recommandé en 2003. Si 22 Etats membres, dont la Belgique, disposent de programmes de dépistage systématique du cancer du sein, ils ne sont en revanche que quinze à le faire pour le col de l'utérus, et douze pour le cancer colorectal.
La Belgique, zéro pointé pour le col de l'utérus et le colon
La Belgique ne pratique d'ailleurs aucun dépistage systématique pour ces deux derniers cancers, selon l'inventaire publié jeudi par la Commission. En 2003, les Etats membres de l'UE avaient approuvé une recommandation visant à porter à 125 millions par an au minimum le nombre de dépistages du cancer colorectal, du sein et de l'utérus en Europe. Mais près de six ans plus tard, moins de la moitié de cet objectif a été réalisé.
De plus, moins de la moitié (41%) de ces examens sont menés dans le cadre de programmes systématiques, souligne l'étude. Chez les femmes, le cancer du sein, le cancer du col de l'utérus et le cancer colorectal sont responsables de 32% des décès liés au cancer. Dans la population masculine, le cancer colorectal représente 11% des décès dus à cette maladie.
Le dépistage: un investissement sur l'avenir
En raison du vieillissement annoncé de la population européenne, le nombre de cancers risque d'encore augmenter, insiste encore l'exécutif européen qui presse en conséquence les Etats membres à multiplier les dépistages.
"Les investissements dans les programmes de dépistage du cancer sont payants à long terme, la prévention constituant la manière la plus efficace et la moins coûteuse de réduire au minimum l'influence du cancer en Europe", souligne Androulla Vassiliou, commissaire européen en charge de la Santé, citée jeudi dans un communiqué.
La cancer, deuxième maladie meurtrière en Europe.
Après les maladies cardio-vasculaires, le cancer constituait en 2006 la deuxième cause la plus fréquente de décès en Europe: il était à l'origine de 2 décès sur 10 chez les femmes (554.000 personnes) et de 3 décès sur 10 chez les hommes (698.000 personnes).
Chaque année, des cancers sont diagnostiqués chez 3,2 millions d'Européens, avec de très grandes inégalités entre pays de l'UE concernant son taux "d'incidence" et de "mortalité". Ces chiffres contrastés laissent penser qu'il "existe des possibilités considérables de réduire les décès liés au cancer dans l'UE, en partageant des informations et en échangeant des bonnes pratiques en matière de contrôle et de prévention au niveau européen", conclut l'enquête de la Commission. (7sur7/belga/acx)
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