L'association de consommateurs Test-Achats regrette que la Commission européenne ait approuvé une proposition de directive permettant à l'industrie pharmaceutique de fournir elle-même de l'information relative à des médicaments sous prescription, a-t-elle fait savoir jeudi, dénonçant un pas vers une autorisation de la publicité pour ce type de médicaments.
"L'octroi de plus de liberté de mouvement aux entreprises pharmaceutiques est assimilable à de la publicité publique pour les médicaments sous prescription, même si cela s'appelle officiellement de l'information", estime Test-Achats dans un communiqué. Faire de la publicité pour les médicaments sous prescription est interdit et "doit le rester", ajoute l'association.
Plus de d'inconvénients que d'avantages
Selon Test-Achats, "les avantages potentiels" liés à cette plus grande liberté d'information pour les groupes pharmaceutiques sont "extrêmement douteux" alors que "les dangers eux sont réels". En outre, Test-Achats considère que "la déréglementation proposée n'aboutira pas à une utilisation plus rationnelle des médicaments ni à mieux informer le public".
L'association de consommateurs rappelle enfin qu'en Belgique, "une grande coalition d'organisations" (regroupant notamment Test-Achats, mutualités, organisations de patients, médecins et pharmaciens) est contre la proposition de la Commission européenne. "La lutte n'est pas encore terminée: Test-Achats compte sur le Parlement européen et sur le Conseil européen pour sauvegarder les intérêts du patient", conclut-elle.
La Commission européenne a annoncé mercredi une série de propositions permettant aux groupes pharmaceutiques de bénéficier d'une nouvelle souplesse pour diffuser des informations censées être "objectives", "sourcées" et "à jour" sur les médicaments prescrits. Il s'agit par exemple des caractéristiques des produits, des notices d'utilisation, de certaines études scientifiques ou d'annonces sur des effets indésirables. (7sur7/belga/acx)
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