La ministre fédérale de la Santé, Laurette Onkelinx (PS), présente, ce mardi, son plan 2009-2010 « pour l'amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes d'affections chroniques ». Il est question, notamment, de mieux rembourser les soins à domicile. Les associations de patients concernées ont fait connaître leurs priorités.
Les propositions de la ministre sont basées sur l'état des lieux du secteur : 166 associations de malades chroniques (sur les 346 consultées) ont participé à l'enquête, complétée par une douzaine d'entretiens ciblés sur le vécu des patients. La palette de pathologies concernées est large, des affections génétiques (Huntington, mucoviscidose), aux maladies rares (syndrome de Marfan), en passant par les altérations dégénératives (Parkinson, sclérose amyotrophique), ou des troubles plus communs, comme les problèmes cardiaques ou mentaux.
Cher paramédical
Premier constat : la couverture insuffisante des frais exposés, surtout pour les soins paramédicaux, comme la kinésithérapie et le soutien psychologique, principalement, mais aussi la logopédie, la diététique ou la dentisterie. Autant de consultations qui coûtent en moyenne au patient 2.000 euros par an.
Cela dit, les sondés estiment que les pouvoirs publics doivent en priorité agir sur les médicaments, « trop peu remboursés ou pas du tout remboursés », notamment les antidouleurs ou les vitamines… Un poste de dépenses qui représente, en moyenne, 1.600 euros par an (soit un peu plus que les consultations médicales, estimées à 1.500 euros par an).
Enfin, le secteur considère comme prioritaire l'établissement d'une liste de maladies chroniques, qui donnerait automatiquement accès à des taux de remboursement privilégiés.(Le Soir)
RicardoGutierrez - www.lesoir.be