Selon l’hebdomadaire Le Généraliste, plusieurs études récentes indiquent qu’un léger surpoids entraînerait divers avantages pour la santé ainsi qu’un taux de mortalité moindre par rapport aux individus présentant un poids normal. L’effet protecteur s’expliquerait essentiellement par une immunité accrue, un nombre moins élevé de fractures de la hanche et de suicides, ainsi qu’un plus faible taux de mortalité lié aux maladies pulmonaires et cardiovasculaires. Faut-il dès lors redéfinir les notions de « surpoids » et d’« obésité » ?
Commentaire de la Fondation contre le Cancer
L’indice de masse corporelle (ou BMI) est généralement utilisé pour évaluer le risque du surpoids pour la santé. Vous pouvez le calculer vous-même en divisant votre poids (en kilos) par le carré de votre taille (en m²). Une personne dont le BMI est inférieur à 18,5 présente un poids trop faible. Un BMI supérieur à 25 révèle un surpoids.
Ces valeurs seuils sont à présent remises en cause : un BMI de 30 équivaudrait toujours à un poids sain et offrirait même certains avantages en termes de santé.
Indépendamment du BMI, il faut cependant tenir compte de la circonférence abdominale, car la graisse abdominale est néfaste pour la santé. Un tour de taille trop élevé indique un risque accru de diabète et des taux de lipides et de cholestérol sanguins trop importants. On considère que le tour de taille est excessif à partir de 88 cm chez les femmes et de 94 cm chez les hommes.
Il ne faut pas non plus oublier qu’un BMI supérieur à 25 peut également accroître le risque de développer d’autres maladies, notamment des problèmes de dos et d’articulations, ainsi que certains types de cancers.
Dans un rapport récent, le Fonds mondial de recherche contre le cancer (FMRC) a formulé dix recommandations axées sur le rôle de l’alimentation et de l’activité physique dans la prévention du cancer. Il est frappant de constater que les trois premières de la liste sont qualifiées de prioritaires et sont toutes liées au surpoids. Le surpoids est donc le premier facteur à surveiller, en raison de son rôle potentiel dans l’apparition de différents types de cancers. Actuellement, il est donc toujours conseillé de considérer un BMI de 25 comme la valeur maximale – une position également défendue par les auteurs de l’article publié dans Le Généraliste.
Le FMRC avance aussi quelques conseils pratiques : Essayez d’être le plus mince possible dans la fourchette de poids dite « normale » :
- Au cours de l’enfance et l’adolescence, veillez à ce que le poids augmente jusqu’à atteindre la limite inférieure de la fourchette normale de BMI à l’âge de 21 ans.
- Veillez à maintenir votre poids dans la fourchette normale à partir de 21 ans.
- Évitez la prise de poids et surveillez votre tour de taille à l’âge adulte. Intégrez une activité physique dans votre vie quotidienne :
- Pratiquez chaque jour une activité physique modérée (marcher d’un pas rapide, par exemple) pendant minimum 30 minutes.
- Lorsque votre condition s’améliore, fixez-vous pour objectif de pratiquer chaque jour une activité moyennent intensive pendant 60 minutes ou une activité plus intensive pendant 30 minutes.
- Limitez vos habitudes sédentaires – regarder la télévision, par exemple.
Limitez la consommation d’aliments hautement énergétiques et évitez les boissons riches en sucres :
- Consommez le moins possible d’aliments hautement énergétiques (>250 kcal par 100 g).
- Évitez les boissons riches en sucres.
- Évitez le plus possible le « fast-food ». (Fondation Contre le Cancer)
Source : Le Généraliste, 04-09-08
Fondation Contre le Cancer - www.cancer.be