un code conduite

La ministre de la Santé publique propose d'encadrer plus strictement les expérimentations animales. Elle proscrit les tests sur animaux chez les cigarettiers. Les expériences sur des animaux de compagnies errants sont interdites.

Tir groupé. La ministre de la Santé publique Laurette Onkelinx (PS) présente, ce vendredi au Conseil des ministres, trois projets d'arrêtés royaux destinés à encadrer plus strictement les expérimentations animales. Revue.

1. Le tabac.
   
   
   Les expériences sur animaux en ce qui concerne le développement de produits du tabac vont être interdites. "N'importe quel produit ne peut en effet justifier une expérience sur animaux", peut-on lire dans une note accompagnant l'AR. "Le développement d'un produit "moins nocif" [...] voire de cigarettes "inoffensives" est probablement une illusion". Quelle est "l'utilité ou la nécessité d'une telle recherche (sur animaux) pour la société et la santé publique" ? Rappel, en Belgique, l'utilisation d'animaux pour le test de composants de produits cosmétiques est explicitement interdite depuis 2005.
   
   
2. Les primates.
   
   
   La ministre Onkelinx propose que les expériences sur les "grands singes" soient interdites. Sont explicitement visés : les chimpanzés, les bonobos, les gorilles et les orangs-outans. A noter, cependant, que l'utilisation de primates dans l'expérimentation est en chute libre et ne représente aujourd'hui plus que 0,005 pc de l'ensemble des tests pratiqués sur les animaux. Et qu'aucun "grand primate" n'est utilisé depuis des années pour des expérimentations en, Belgique, selon le ministère de la Santé publique.
   
   
3. Code de conduite.
   
   
   Parallèlement, aux deux projets ci-dessus, un AR établit les règles en vigueur dans les établissements procédant à des expérimentations animales.

• Des animaux de compagnie errants, perdus ou abandonnés ne peuvent pas être utilisés pour des expériences.
• Les souris, rats, cobayes, chiens, primates, lapins, hamsters et chats doivent être des animaux d'expérience élevés à cet effet.
• Des animaux d'expérience capturés dans la nature ne peuvent être utilisés pour des expériences sur animaux que si les expériences sur d'autres animaux ne conviennent pas aux fins de l'expérience.
• A la fin de toute expérience, il est décidé si l'animal doit être gardé en vie ou sacrifié avec humanité. Tout en sachant qu'un animal ne peut pas être gardé en vie si, quand bien même son état de santé serait redevenu normal à tous autres égards, il est probable qu'il subirait des douleurs ainsi que toute souffrance ou dommages durables permanents.
• Auprès de chaque laboratoire qui détient des animaux vertébrés en vue de procéder à des expériences qui peuvent provoquer des douleurs, des souffrances ou des lésions, il est institué une Commission d'éthique. Celle-ci fait rapport au moins une fois par an au ministère de la Santé publique.
• Le ministre peut, après avis du Comité déontologique, retirer à tout moment l'agrément d'un laboratoire où des infractions répétées ont été constatées.
• Pour tout laboratoire qui détient des animaux vertébrés à des fins expérimentales le directeur de laboratoire doit faire une déclaration, un plan schématique du laboratoire et une liste du matériel employé. Une liste du personnel autorisé à manipuler les animaux doit également être dressée, de même qu'une liste des espèces d'animaux d'expérience qui sont détenues.
• Pour tout laboratoire où il est procédé sur les animaux à des expériences qui peuvent provoquer des douleurs, des souffrances ou des lésions, le directeur du laboratoire introduit avant le début des expériences une demande d'agrément auprès du ministre de la Santé publique.(La Libre Belgique)

M.Bu. - www.lalibre.be