Les hôpitaux belges sont entrés ce lundi en phase d'alerte "un" à la suite de la pénurie mondiale d'isotopes.Tous les patients nécessitant une radiothérapie contre le cancer ou une imagerie médicale, notamment dans le diagnostic du cancer du sein, ne pourront plus bénéficier du même traitement que ce qui pouvait être assuré jusqu'à présent, écrivent lundi De Standaard, Het Nieuwsblad et De Morgen.
Un retard de diagnostic peut avoir des conséquences fatales. Une pénurie mondiale d'isotopes sévit actuellement à la suite d'une panne du réacteur nucléaire de Petten, aux Pays-Bas, qui produit ces isotopes médicaux. Seuls six réacteurs nucléaires au monde produisent ces isotopes, qui sont notamment utilisés par l'imagerie médicale pour le dépistage du cancer, les scintigraphies ou la radiothérapie.
Ces réacteurs sont situés en Belgique (à Mol), en France, au Canada, en Australie, en Afrique du Sud et aux Pays-Bas. Les réacteurs belge et français étant à l'arrêt pour maintenance, la panne du réacteur néerlandais pose dès lors un problème de pénurie d'isotopes. A partir de ce lundi, les hôpitaux belges seront affectés par la pénurie.
"La semaine dernière, nous pensions que la pénurie ne durerait pas au-delà de la fin septembre, mais les problèmes à Petten vont ralonger cette période jusqu'à la mi-octobre", selon le porte-parole Sven Heyndrickx. "Les médecins sont invités à utiliser des méthodes de diagnostic alternatives".
Le docteur Pierre Bourgeois de l'hôpital Bordet à Bruxelles affirme que dans la plupart des hôpitaux, 10 à 30% des diagnostics ou traitements seront reportés ou espacés. Au niveau européen, des milliers de patients sont concernés par la pénurie.(7sur7)
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