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Entre 1968 et 1996, on observe une augmentation des inégalités sociales de mortalité pour toutes les causes, mais surtout pour les cancers. Les inégalités sociales sont moins marquées chez les femmes mais en hausse.

Les hommes non diplômés ont nettement plus de risque que ceux ayant obtenu leur baccalauréat ou un diplôme supérieur de mourir d'un cancer selon une étude de l'Institut de veille sanitaire (InVS) publiée mardi 2 septembre. Les inégalités sociales sont moins marquées chez les femmes mais en hausse, apprend-on également. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (InVS) donne un état des lieux des inégalités de mortalité par cancer en France selon le niveau d'études, et leur évolution sur près de trente ans.

2,29 fois plus élevé

Entre 1968 et 1996, on observe une augmentation des inégalités sociales de mortalité pour toutes les causes, mais surtout pour les cancers. Ainsi le risque de mourir d'un cancer était de 1,52 fois plus élevé sur la période 1968-1974 pour les hommes sans diplôme que pour ceux titulaires d'un diplôme supérieur ou égal au baccalauréat. Sur la période 1990-1996, il est devenu 2,29 fois plus élevé.

Selon le BEH, ces inégalités s'expliquent partiellement par les différences dans les consommations de tabac ou d'alcool, facteurs de risque majeurs dans les cancers concernés. Egalement mis en avant, le moindre recours aux soins des individus les plus défavorisés.

Cancer du sein

Chez les femmes, les inégalités sociales sont moindres mais elles existent pour les cancers de l'utérus, de l'estomac et du poumon. Pour le cancer du sein, l'avantage qui prévalait jadis pour les moins favorisées (avec davantage de grossesses et plus tôt, deux facteurs protecteurs) a progressivement disparu. Le dépistage et le suivi médical plus poussé pour les femmes plus favorisées ont renversé la balance.

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