Deux articles récents parus dans la presse néerlandophone posent à nouveau la question de la vaccination et du dépistage des cancers du col de l’utérus.
Dans « De Standaard » du 22 juillet, différents universitaires de la KULeuven et du Vaccin & Infectieziekten Instituut de l’UA déplorent les retards dans l’organisation d’une vaccination systématique des jeunes filles. Ils insistent également sur la nécessité d’une négociation préalable avec le secteur pharmaceutique afin de faire baisser le prix du vaccin. Quant à Luc Bonneux, dans le journal De Tijd du 30 juillet, il plaide d’un point de vue strictement économique pour l’abandon du dépistage des cancers du col utérin au profit de la vaccination.
Commentaire de la Fondation contre le Cancer
La santé devrait être un sujet consensuel par excellence et pourtant, ces deux articles montrent que rien dans notre petit pays n’est à l’abri de la polémique. Rappelons simplement quelques évidences.
En matière de vaccins préventifs :
- Oui, la vaccination réduit fortement le risque de cancer du col de l’utérus et doit donc être proposée à toutes les jeunes filles.
- Oui, il est nécessaire que les pouvoirs publics coordonnent leurs actions pour obtenir ce vaccin au meilleur prix et organiser la vaccination de façon systématique.
En matière de dépistage :
- Non, l’organisation du dépistage des cancers du col utérin n’est pas actuellement idéale dans notre pays (trop de frottis chez certaines femmes, pas du tout chez d’autres).
- Non, la vaccination ne permet pas de se passer totalement du dépistage puisque la protection offerte par le vaccin n’est pas de 100%.
Dans les deux cas, le maître mot est bien « organisation » et c’est à ce niveau que tous les efforts devraient porter.(Fondation contre le Cancer)
Sources : De Standaard, 22-07-08 ; De Tijd, 30-07-08
Fondation contre le Cancer - www.cancer.be