Plus tôt un cancer est détecté, plus efficace pourra être le traitement administré au patient.
Dans le cadre du cancer de la prostate, le développement de la tumeur et son essaimage vers d’autres parties de l’organisme sont des indicateurs clés de l’évolution de la maladie. Malheureusement, quand les cellules cancéreuses quittent la prostate pour d’abord gagner le système lymphatique, la taille des métastases est tellement petite que les méthodes de détection classique ne sont guère efficaces.
Cette semaine, dans la revue Nature Medicine, le Dr Lily Wu, de l’Université de Californie à Los Angeles (Ucla), propose de contourner ce problème en infectant la tumeur par un banal virus lui-même porteur d’une protéine aisément détectable par des systèmes d’imagerie médicale.
« Quand les premières minuscules métastases se mettent à migrer vers le système lymphatique, nous pouvons alors les observer par une tomographie à émission de positrons », précise la chercheuse.
L’attrait de cette méthode, qui n’en est encore qu’au stade expérimental, est double.
Cela donne à l’oncologue une information précieuse sur l’état d’évolution de la maladie et cela lui permet de suivre l’efficacité du traitement. Si le traitement n’est pas efficace, il ne lui faut pas attendre l’éventuelle (et lente) régression de la tumeur pour prendre des mesures correctrices.
Enfin, la découverte du Dr Wu laisse également entrevoir la mise au point de nouvelles thérapies pour ce type de cancer.
Le virus vecteur utilisé pour l’imagerie pourrait aussi véhiculer des médicaments directement vers les cellules ciblées.(Le Soir)
Christian Du Brulle, Le Soir - www.lesoir.be