La FDA, agence américaine de réglementation des denrées alimentaires et des médicaments, vient de donner son feu vert pour qu’un traitement expérimental, ayant donné des résultats spectaculaires chez la souris, soit à présent testé chez l’homme.
Dans ce contexte, une vingtaine de patients atteints d’un cancer vont participer, avec leur accord, à cette expérience. Le traitement qu’ils recevront est une sorte de vaccination thérapeutique, sous forme d’administration de cellules du système immunitaire provenant d’un donneur sain.
Cette recherche est menée par l’équipe du Dr Cui Zheng du Wake Forest University Baptist Medical centre, en Caroline du Nord (Etats-Unis).
Commentaires de la Fondation contre le Cancer
Ce traitement expérimental porte le nom de « Leukocyte Infusion Therapy » et consiste en l’administration d’une catégorie de globules blancs (les granulocytes) provenant de donneurs sains à des patients atteints d’un cancer du sein ou de la prostate.
Les granulocytes représentent environ 60 % des globules blancs chez une personne en bonne santé et peuvent être spécifiquement prélevés chez les donneurs volontaires par une technique appelée aphérèse (elle permet de prélever uniquement les cellules recherchées tout en réinjectant les autres cellules dans le système sanguin du donneur).
Les granulocytes présentent une activité anti-tumorale, c'est-à-dire qu’ils sont capables de reconnaître et d’attaquer les cellules cancéreuses. Ces globules blancs particuliers ont été prélevés chez des donneurs volontaires sains et seront ensuite réinjectées chez 22 patients atteints de cancers qui ne répondent pas ou plus aux traitements conventionnels.
L’objectif de cette étude clinique (dite de phase II) est de déterminer de quelle manière les malades vont réagir à cette transfusion de granulocytes et si ceux-ci agiront aussi efficacement contre la tumeur que ce qui a été observé chez l’animal de laboratoire.
Des essais de ce type ont déjà été réalisés avec un certain succès chez des personnes atteintes de leucémies mais n’avaient pas encore été expérimentés face à d’autres cancers.
Si les premiers résultats sont positifs (on devrait le savoir d’ici la fin de l’année), les chercheurs ouvriront alors l’étude à un plus grand nombre de patients et analyseront son efficacité dans différentes formes de cancers. Le chemin sera donc encore long avant d’aboutir à un éventuel nouveau traitement standard.(Fondation Contre le Cancer)
Sources : La Libre Belgique, 30-06-08 ; Métro, 30-06-08
Fondation Contre le Cancer - www.cancer.be