Nateus propose un produit qui combine assurance vie et rente viagère. L'enfant handicapé percevra ainsi un montant mensuel à vie après le décès des parents.
Vive la souplesse des contrats d'assurance ! En combinant une assurance vie et un contrat de rente viagère, Nateus, filiale d'Ethias, vient de lancer sur le marché un produit original qui permet aux parents d'un enfant handicapé de lui assurer des moyens d'existence pendant toute sa vie.
Voici le mécanisme. Dans un premier temps, l'un des deux parents souscrit une assurance vie dont le bénéficiaire est l'enfant handicapé. Mais l'astuce est qu'au décès de ce parent, le capital ne sera pas versé à ce dernier. Il "servira comme prime unique à la souscription d'un contrat rente viagère", a expliqué hier à Bruxelles Hans Verstraete, Président du Comité de Direction de Nateus, en présentant ce nouveau produit. L'enfant est évidemment le bénéficiaire de cette rente, ce qui signifie qu'il percevra une somme mensuelle définie pendant le restant de ses jours. On évite ainsi le paiement d'un capital énorme qui risquerait d'être dilapidé trop rapidement, "éventuellement à l'instigation de tiers", précise Nateus.
Combien ?
Nateus fournit quelques exemples de simulation du fonctionnement du "Securente". Imaginons que des parents âgés de 30 ans souscrivent chacun un contrat et versent une prime mensuelle de 50 euros. Au décès du père, une fille handicapée touchera une rente mensuelle de 118 euros s'il est âgé de 30 ans, de 129 euros s'il a 40 ans et 146 euros s'il a 50 ans. Pour un garçon handicapé, les montants sont respectivement de 124, 138 et 160 euros. A quoi il faut ajouter une deuxième rente à partir du décès de la maman. Bref, la rente complète variera d'environ 250 euros à quelque 350 euros.
Des montants que l'on peut évidemment augmenter en prévoyant de verser davantage dans le cadre du contrat d'assurance vie. Avec un avantage à la clé : ce dernier peut donner lieu à des avantages fiscaux : soit épargne-pension, soit épargne à long terme. Dernière précision : le parent peut désigner comme bénéficiaire la Fondation Docteur Portray en faveur des personnes atteintes d'une déficience intellectuelle. Dans ce cas, c'est cette dernière qui gère le patrimoine de l'enfant et assurera son bien-être matériel. Les parents peuvent évidemment aussi opter pour une autre fondation.
Philippe Galloy, La Libre Belgique - www.lalibre.be