Dans une interview au journal économique Les Echos, le directeur de l’Union nationale des caisses d’assurance-maladie dévoile ses propositions pour réduire le déficit : pour parvenir à un "redressement de l’ordre de 3 milliards d’euros en 2009", il préconise la réduction du taux de prise en charge des soins des malades du cancer ou du sida.
Objectif : revenir à un équilibre des comptes en 2011. Pour résorber le déficit de l’assurance-maladie, son directeur préconise la mise en place d’un plan de redressement. "Plus les mesures seront mises en oeuvre vite, plus le retour à l’équilibre sera conforté", estime Frédéric van Roekeghem dans une interview aux Echos.
Le directeur de l’Union nationale des caisses d’assurance-maladie dévoile ce matin au journal économique ses propositions de réforme. Il s’agit notamment de réduire le taux de prise en charge de certains médicaments des patients souffrant d’affections longue durée, comme le cancer, le diabète ou le sida. Ces soins ne seraient remboursés qu’à 35% au lieu de 100% actuellement. Une mesure qui concernerait huit millions de personnes en France aujourd’hui.
Les prescriptions des professionnels de santé seraient également plus étroitement contrôlées et les tarifs réduits, selon les propositions de l’Assurance maladie.
Déficit de 4.1 milliards d’euros
Cela permettrait de réaliser 3 milliards d’euros d’économies dès 2009. Et de résorber le déficit de l’assurance-maladie en trois ans. Aujourd’hui, le déficit est de 8,9 milliards d’euros pour 2008 pour l’ensemble de la "sécu" (maladie et retraites notamment), dont 4,1 milliards d’euros pour la seule Assurance-maladie.
Les propositions de Frédéric van Roekeghem seront officiellement présentées jeudi au conseil de l’Union nationale des caisses d’assurance-maladie. Ce sera alors au gouvernement et au parlement de trancher. Le ministre du budget Eric Woerth a promis d’"amplifier l’effort de redressement" des comptes de la Sécurité sociale, avec un objectif d’équilibre pour 2011.(France Info)
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