La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Laurette Onkelinx, a officiellement lancé jeudi, au cours d'une conférence de presse donnée à l'Institut Bordet à Bruxelles, le processus qui doit accoucher d'un plan national cancer.
Des tables rondes seront organisées en février sur base de pistes s'inscrivant dans le cadre de thématiques telles que la prévention, le dépistage, les soins, l'encadrement, la recherche et l'évaluation. Les conclusions sont attendues pour le 10 mars lors d'une journée à laquelle participera la reine Paola. "40% des cancers peuvent être évités grâce à des stratégies de prévention efficaces (...) On va parler des facteurs de risque individuels comme le tabac, l'alcool ou l'exposition aux ultra-violets. On va aussi parler des facteurs collectifs, comme la pollution ou les risques professionnels", a indiqué Laurette Onkelinx.
Concernant le dépistage, la ministre se demande notamment si, en relation avec le cancer du sein, il ne faudrait pas par exemple mener une campagne de sensibilisation spécifique auprès des femmes allochtones, ou, pour le cancer de la prostate, s'il ne faut pas prévoir une nouvelle procédure pour le diagnostic. En matière de soins, Mme Onkelinx souhaite que les acteurs réunis évoquent une prise en charge spécifique pour les enfants et les adolescents. Actuellement, la loi prévoit des normes spécifiques pour les programmes de soins de base en oncologie, qui ne concernent que les patients à partir de 16 ans.
La ministre entend effectuer une trentaine de visites de terrain afin de mieux cerner la problématique des cancers. Le plan national cancer doit permettre de coordonner les efforts déployés au fédéral et au sein des entités fédérées en vue d'une meilleure efficacité. Mme Onkelinx n'a pas souhaité à ce stade se prononcer sur le budget qu'elle demandera pour financer ce plan qui sera pluriannuel. "L'Etat fédéral dispose de marges budgétaires étroites, il sera donc impératif de bien définir les priorités sur lesquelles ces marges devront être mobilisées", a-t-elle dit.
Le plan national cancer est l'une des dix priorités du gouvernement intérimaire Verhofstadt III. Une première version du plan sera présentée avant le 23 mars au parlement, au gouvernement fédéral ainsi qu'à la conférence interministérielle Santé publique. Selon le registre des cancers, 55.000 tumeurs sont détectées chaque année en Belgique et plus de 200 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chaque année chez les enfants. La mortalité due au cancer est en augmentation ces dernières années et le taux de mortalité en Belgique est l'un des plus hauts d'Europe. (belga/7sur7)
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