A l’initiative du Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE), un groupe de spécialistes du cancer de l’intestin ont rédigé des recommandations nationales pour une prise en charge optimale de cette maladie. Alors que ce type de cancer nécessite un traitement spécifique, de nombreuses différences existent au niveau des soins prodigués dans les différents hôpitaux en Belgique. Une standardisation devenait dès lors absolument nécessaire.
Commentaires de la Fondation contre le Cancer
Le cancer du gros intestin est au cœur des préoccupations médicales dans notre pays. Et pour cause, il y représente la deuxième cause de mortalité liée au cancer. Chaque année, ce diagnostic est posé chez quelque 7 000 belges (dont 1900 cas rien que pour le cancer du rectum, la partie terminale du gros intestin).
La Fondation a d’ailleurs consacrée une journée d’information à propos de cette maladie en novembre dernier. Ce fut aussi l’occasion pour la Ministre de la Santé, Catherine Fonck, d’annoncer le projet d’organisation d’un dépistage systématique de ce cancer, probablement dès 2009 dans notre pays. La
Fondation se réjouit donc des travaux menés par le groupe de travail PROCARE (PROject on CAncer of the REctum) et de la diffusion de recommandations pour la prise en charge des cancers du gros intestin. Celles-ci concernent le diagnostic, le traitement (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) et le suivi des cancers du rectum. Plus précisément, ces « guidelines » soulignent que le diagnostic de cancer du rectum nécessite un toucher rectal et une biopsie de la tumeur. Un examen du gros intestin par colonoscopie est conseillé également, notamment pour écarter l’hypothèse de la présence d’autres tumeurs. Le traitement comprendra dans la plupart des cas une résection chirurgicale de la tumeur, précédée ou suivie d’une radiothérapie et / ou d’une chimiothérapie.
Le fil conducteur d’un bon traitement du cancer du rectum est constitué par une approche multidisciplinaire dans laquelle les expertises du gastro-entérologue, du radiologue, du chirurgien, de l’oncologue, du radiothérapeute et de l’anatomopathologiste sont réunies.
Cette approche, qui est encouragée par les divers groupes professionnels impliqués et par le Collège d’Oncologie devrait aboutir à une nette amélioration de la prise en charge de ce cancer dans les toutes prochaines années.
En savoir plus :
Le texte intégral de ces recommandations est disponible en téléchargement gratuit sur le site Internet du K.C.E. en cliquant ici
Source : La Libre Belgique, 22-12-07
Fondation Contre le Cancer - www.cancer.be