Dans les hôpitaux américains, il est plus facile de se faire prescrire des médicaments contre la douleur quand on est blanc que lorsqu'on est noir, selon une étude parue mardi 1er janvier dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).
L'enquête, menée entre 1993 et 2005, a concerné 374.981 consultations d'urgence. Elle montre que les médecins prescrivent plus volontiers des analgésiques opiacés efficaces aux malades blancs (31% des Blancs) qu'aux malades noirs (23%), aux hispaniques (24%) et aux asiatiques (28%).
Du paracétamol et de l'aspirine pour les patients noirs.
En revanche, on administre plus facilement un analgésique simple, comme de l'aspirine ou du paracétamol, aux patients noirs qu'aux blancs dans les consultations d'urgences hospitalières.
Un hispanique qui se présente aux urgences avec une fracture a deux fois plus de chances qu'un blanc de ne pas se voir proposer de médicaments antidouleurs, résume l'étude menée notamment par Mark Pletcher, professeur à l'Université de Californie à San Francisco.
"Améliorer l'équité des traitements"
Pour la seule année 2005, des antidouleurs étaient prescrits à 40% des malades blancs et seulement à 32% des autres patients. "Les résultats de notre enquête suggèrent que nous devrions avoir de nouvelles stratégies pour améliorer l'équité des traitements antidouleurs aux Etats-Unis", note l'auteur de l'étude.
Toutefois, l'étude montre un progrès global dans le traitement de la douleur avec une augmentation générale des prescriptions de médicaments antidouleurs à tous les patients: 37% en 2005 contre 23% en 1993.
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