La nouvelle convention médico-mutualiste conclue jeudi soir assure la sécurité tarifaire au patient qui ne devra débourser que 10 centimes en plus pour la consultation chez un médecin conventionné à partir du 1er janvier.
21,50 euros
Les honoraires de jour passent de 20,79 à 21,50 euros. La quasi-entièreté de cette augmentation sera remboursée par l'INAMI. Par ailleurs, les médecins généralistes s'engagent à rendre possible le mécanisme du tiers-payant électronique, a indiqué Philippe Vandermeeren, président du Cartel. En vertu d'un tel système, les mutuelles traiteront directement avec le médecin, le patient ne devant plus s'acquitter que du seul ticket modérateur lors de la consultation.
Unanimité
Tout le monde a applaudi la conclusion de ce nouvel accord. "C'est l'unanimité, c'est une bonne chose", s'est réjoui Bernard De Backer, secrétaire général des Mutualités socialistes. "Il convient de saluer l'intervention du président de la médico-mut, Jo De Cock (patron de l'INAMI), qui a déployé de gros efforts pour renouer les fils du dialogue, ainsi que l'attitude des mutualités et celle de Marc Justaert (président des Mutualités chrétiennes) en particulier", a indiqué Roland Lemye, président de l'Absym.
Cartel
Du côté du Cartel, plus proche des médecins généralistes, on souscrit au "compromis" conclu en l'absence de gouvernement, même s'il ne donne pas entièrement satisfaction. Le président du Cartel Philippe Vandermeeren salue les initiatives visant à rendre la profession de généraliste plus attractive (aujourd'hui, la majorité des étudiants se dirige vers la médecine spécialisée), et notamment la revalorisation des honoraires. Dans les points positifs, il retient que la Convention va permettre d'octroyer une allocation de pratique de 1.000 euros au médecin disposé à faire des gardes et qui reçoit au moins 1.250 patients par an.
Le docteur Vandermeeren regrette cependant que malgré quelques légers glissements d'index au profit des prestations intellectuelles, la technologie médicale, "fort coûteuse et ne répondant pas toujours aux besoins", tient toujours le haut du pavé. Tant en ce qui concerne la masse d'indexation disponible (90 millions d'euros) que les initiatives nouvelles (92 millions d'euros), la clé budgétaire de deux tiers pour la médecine spécialisée et un tiers pour la médecine générale est confirmée. "Nous espérons qu'un changement pourra s'opérer dans les années qui viennent faute de quoi la médecine générale sera vouée à disparaître", a-t-il indiqué.
A cet égard, le président du Cartel souhaite que le système d'échelonnement soit revu en profondeur de manière à ce que le généraliste soit véritablement le premier appelé. "Aujourd'hui, cela ne fonctionne pas", a-t-il dit. La médico-mut s'est engagée jeudi à travailler sur cette politique des trajets de soins.
Enfin, le Cartel reste opposé à la revalorisation des consultations du soir. "Nous ne pensons pas que cette réforme va améliorer la situation du patient. De plus, elle n'intéressera pas la jeune génération de médecins". Philippe Vandermeeren dit préférer à ce système l'extension et la revalorisation des gardes organisées par les cercles de médecins telles que prévues par la Convention.
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