Le fossé est large en ce qui concerne la santé des "riches" et des "pauvres" en Belgique. Les personnes disposant d'un revenu bas ont plus de risques de connaître des maladies chroniques, des handicaps, des dépressions et des problèmes d'insomnie. Les gens qui n'ont pas un diplôme très élevé vivent généralement cinq ans de moins que ceux qui sont plus instruits. Ces constatations ont été établies par le Rapport annuel 2007 sur la pauvreté et l'exclusion sociale de l'université d'Anvers.
Ces grandes différences sur l'état de santé entre riches et pauvres peuvent s'expliquer partiellement par une différence liée aux styles de vie. Les pauvres fument et boivent plus d'alcool. Par ailleurs, les pauvres vivent parfois avec un stress supplémentaire lié aux conditions de vie. Un des enseignements du rapport montre que les soins de santé doivent rester accessibles financièrement. Les gens qui ont des revenus bas rechignent souvent à se soigner à cause du prix.
Coûts médicaux en hausse
Ces dernières années, les coûts médicaux ont augmenté et les participations financières personnelles aussi. Ces frais grèvent fortement le budget des familles les plus pauvres. En Flandre, 10,7% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté contre 11,3% l'année dernière. Pour l'ensemble de la Belgique, ce chiffre est de 14,7% (14,8% en 2006). Un isolé est considéré comme étant sous le seuil de pauvreté lorsque ses revenus nets sont inférieurs à 850 euros. Pour un couple, ce chiffre est de 1.233 euros et un isolé avec enfant, 1.315 euros. En Flandre, 35,1% des parents isolés sont sous le seuil de pauvreté contre 27,6% en 2006. En Wallonie, 35,8% des chômeurs ont un risque de sombrer dans la pauvreté contre 20%de chômeurs flamands environ.
Selon le chercheur, le parc de maisons sociales doit aussi être élargi pour lutter contre la pauvreté. Actuellement, 180.000 personnes sont en attente d'un logement social. Pour loger tout ce monde, il faudrait, au rythme actuel des constructions, 155 ans. Le coût d'un logement est une part importante dans le budget d'une famille. Les familles qui font parties des revenus les plus bas consacrent 36,5% de leur budget pour se loger. Pour les 10% de revenus les plus élevés, ce chiffre est de 19,3%. (belga)
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